31 octobre 2006

Ségolène Royal veut « être élue pour agir »

Après Dominique Strauss-Kahn et Laurent Fabius, Ségolène Royal explique à Ouest-France les raisons de sa candidature à l'investiture socialiste.

L'envie d'être présidente de la République vous est venue comment ?
En tout cas, je n'en rêvais pas quand j'étais petite. Cela résulte plutôt d'une suite d'événements, de situations, d'étapes... Mon élection comme présidente socialiste de la Région Poitou-Charentes, en 2004, a joué un rôle, c'est certain. Chez les gens surtout qui se sont alors projetés plus loin. Après, il y a une crédibilité qui vient s'installer. C'est l'opinion qui m'a imposée. Il y a aussi un phénomène de génération. Sans doute aussi le fait d'être une femme. Il y a encore la trace qu'on laisse comme ministre, comme parlementaire... Finalement, tout compte.

Comment expliquez-vous votre popularité ?
Je crois que j'incarne le changement. Une autre façon de faire de la politique. Les gens apprécient ma liberté de parole. Ils sentent aussi que je ne suis pas dans le même rapport au pouvoir que beaucoup d'hommes politiques. Je ne suis pas candidate à une place. Je souhaite être élue pour agir, améliorer la vie concrète des gens.

Vous avez critiqué l'application des 35 heures, préconisé l'encadrement militaire des délinquants, appelé à la création de jurys citoyens... Vous aimez les idées iconoclastes ?
La crise démocratique est là, profonde. Je cherche la façon de la résorber. Mais, c'est inévitable, les idées neuves dérangent. Elles enflamment les esprits. Comme on ne me donne pas beaucoup de temps pour les expliquer, cela fait parfois problème. Mais, avec un peu de pédagogie, on arrive à montrer tout leur intérêt.

C'est ce qui donne l'impression qu'après avoir fait sensation vous revenez en arrière ?
Mais je ne reviens pas en arrière. Par exemple, quand j'évoque les jurys citoyens, je sais de quoi je parle. Mes adversaires en font aussitôt des jurys de cour d'assises ! Ça n'a pas de sens. Alors, il faut une phase d'explications, et on comprend alors mieux ce que j'ai dit. Pareil pour l'encadrement militaire des délinquants. J'ai toujours bien précisé « pour des tâches humanitaires » qui revalorisent. Je maintiens l'idée d'encadrement militaire. Ce sont des condamnés ! On ne va tout de même pas les mettre en colonie de vacances ! Et puis, ces propositions ne tombent pas comme cela d'un chapeau. Elles font partie d'un projet global, cohérent, dans lequel la prévention a aussi toute sa place.

Vous répétez que les citoyens sont les meilleurs experts de leur propre vie. Mais en tant qu'élue, n'êtes-vous pas plus expérimentée qu'un citoyen lambda pour évaluer une situation ?
Ce n'est pas antinomique. La responsabilité politique, c'est de prendre des décisions. Mais une fois celles-ci prises, qui est le mieux placé pour juger de leur efficacité ? Trop de Français ont le sentiment de ne compter pour rien, d'avoir des problèmes qui ne sont jamais pris en compte par les politiques. On a tout à gagner à les écouter.

Le peuple aurait toujours raison ?
Le peuple n'a pas toujours raison, quand il a voté, sa décision est celle de tous.

On vous reproche de prendre certaines de vos idées à droite...
Les problèmes ne sont ni de droite ni de gauche, mais les solutions le sont. Moi, j'apporte des solutions de gauche. Il n'y a aucune ambiguïté là-dessus. Je mets toujours le progrès de la personne au centre de la décision.

Que préconisez-vous pour les banlieues ?
L'emploi, la sécurité, l'école sont les leviers sur lesquels il faut agir. Mais, là encore, il faut donner aux élus locaux les moyens de mieux cibler les actions. L'État doit donner le cap, dégager des moyens et assurer l'égalité de leur répartition. Il faut faire fonctionner la République, et notamment les services publics, partout. C'est ce que j'appelle l'ordre juste.

Aurez-vous les moyens financiers de mettre en oeuvre le projet socialiste ?
Entre les déficits publics, ceux des comptes sociaux, celui du commerce extérieur, la situation n'est pas brillante, c'est vrai. Mais la croissance ne demande qu'à redémarrer. Il nous faudrait un État décidé à faire avancer ce qu'il y a de meilleur dans le pays. Le pilotage économique est trop bureaucratique. Un pays qui se remet en mouvement reprend confiance en lui. Il enclenche une dynamique et crée des synergies avec les entreprises, les régions... Tout cela nous manque cruellement aujourd'hui.

Dans une économie ouverte comme la nôtre, l'idéologie joue donc un rôle ?
La droite pense que le « tout-précaire » permet aux entreprises d'être compétitives. Je pense exactement le contraire. C'est en investissant dans les ressources humaines et la sécurisation des salariés qu'on est le plus efficace. L'entreprise gagne quand ses salariés voient leur avenir avec sérénité, car alors ils sont plus motivés.

Beaucoup de Français pensent que la droite et la gauche font la même politique. Sur quoi faut-il peser pour les amener à penser autrement ?
C'est la campagne électorale qui va le révéler. C'est à ce moment que se noue le contrat social avec les Français. Pour moi, l'éducation est la priorité absolue. C'est là que tout se joue. Il faut que le pays sente une mobilisation totale sur le sujet.

Certains de vos adversaires vous accusent d'être autoritaire, voire cassante...
Je ne pense pas être cassante, je suis exigeante. Peut-être y a-t-il aussi dans cette critique une dimension sexiste. Est-ce qu'on dirait cela d'un homme ? Ces qualificatifs ne me blessent pas. Le plus grave serait qu'on me reproche de ne rien faire. Cela, au moins, je ne l'entends jamais.

Que pensez-vous de Nicolas Sarkozy ?
Je ne le connais pas personnellement. Et ça ne m'intéresse pas de le juger au plan personnel. En revanche, au plan politique, je suis choquée de l'entendre répéter que tout ira mieux s'il est élu en 2007. Mais il est au pouvoir depuis bientôt cinq ans. Dire qu'on mettra en pratique demain ce qu'on ne fait pas aujourd'hui alimente la crise du politique. Quand on est au pouvoir, on agit.

Interview "Ouest France" - 31/10 propos recueillis par Jean-Yves BOULIC et Roland GODEFROY.

30 octobre 2006

Grand Rendez-vous - Europe1/TV5 du 29 octobre 2006


29 octobre 2006

Pour nous, c'est elle ...

Nous pensons que Ségolène Royal est la mieux à même de porter notre projet devant le pays et de conduire la gauche à la victoire en 2007 !

Les premiers signataires :

Jeanne et Jean Aigoin (Montluçon), J.Claude et Suzanne Avelin (Yzeure), Gérald Baud (Durdat Larequille), Jacques Belgrand (Moulins), Jacky Berthon (Moulins), Isabelle Bruny (Montluçon), Jean Brusseleers (Montluçon), Xavier Cadoret (Varennes), Marie-Pierre Caillaud (Avermes), Janie Caron (Montluçon), Guy Chadefaue (Clermont-Ferrand), Guy Chambefort (Conseiller général Yzeure), Christian Chantel (Montluçon), Jean Charbonnier (Vichy), Dominique Clément (Désertines), François Colcombet (ancien député Dompierre), Pierre De Battista (Avermes), Stéphane De Freitas (Montluçon), Daniel Delasalle (Yzeure), Bernard Delaunay (Moulins), Jean-Paul Desgranges (ancien député Moulins), Claudine Disson (Montluçon), Jean Michel Driffort (Montluçon), Michel Dupont (Yzeure), Roger Durin (Commentry), Dalila El Mesnaoui (Montluçon), Benoit Fauvel (Montluçon), René Fauvel (Moulins), Roland Fleury (Conseiller général Dompierre), Philippe Foltier (Quinssaines), Jacques Gallos (Montluçon), Viviane et J.Jacques Gautier (Montluçon), Philippe Glomot (Montluçon/Villebret), Guy Gozard (Domérat), Hervé Hamonic (Montluçon), Yves Hillairaud (Chevagnes-Dompierre), Frédéric Kott (Montluçon), Jacques Lahaye (Moulins), Jean Pierre Lamoine (Montluçon), François Laplanche (Montluçon), Bernard Lesterlin (Montluçon), J. Pierre Martin (Moulins), Jean Pierre Maury (Montluçon), Marc Malbet (Conseiller Général Domérat), Cathy Matthiaud-Kott (Montluçon), Joël Martin (Désertines), Colette Perchat (Vallon), Pascal Perrin (Yzeure), Jeanine Ponce (Montluçon), Agnès Prieur (Moulins), Annie Noëlle Promayrat (Quinssaines), Jacky Quignodon (Moulins), Yvette Redon (Vichy), Daniel Roilette (Montluçon), Pascal Saint-Amans (Commentry), Marie France et Roger Southon (Néris les Bains), Dominique Tajana (Moulins), Gérard Touraton (Montluçon), Jean Tourrette (La Chapelaude), Patrick Vanhonnacker (Quinssaines), Pascal Vernisse (Chevagnes Dompierre), Véronique Villeneuve, Christian et Nicole Zammit (Moulins), etc ...

Si pour toi aussi, c'est elle !!!
Si toi aussi, tu souhaites apporter ton soutien à Ségolène Royal
, fais le nous savoir par mail à : desirs.avenir03100@wanadoo.fr

27 octobre 2006

Comment casser les guettos scolaires ?

Ségolène Royal :

" Il faut favoriser la mixité dans les quartiers en développant des logements sociaux bien intégrés dans les villes, en faisant respecter par toutes les communes la loi de solidarité urbaine et, comme le prévoit notre projet, avec l'intégration dans les programmes immobiliers privés d'un quart de logement accessibles aux familles modestes là où il en manque.
Mais aussi en garantissant une offre scolaire d'égale qualité sur tout le territoire de la République et en assouplissant la sectorisation pour donner à toutes les familles la liberté de choix, entre deux ou trois établissements, qui est actuellement le privilège de certains mais pas le droit de tous."
Le Parisien / Aujourd'hui en France

26 octobre 2006

Ségolène, seule contre tous ...


1000 ème émission de C'est dans l'air

25 octobre 2006

Evaluer les politiques publiques : pourquoi pas des "jurys de citoyens" ?

Toute mon expérience politique m’a convaincue de l’obsolescence de certaines manières de faire et de gouverner. Beaucoup de bonnes intentions sont perdues, car les mesures, concoctées dans cercles trop étroits, manquent leur objectif. Faute qu’ait été pris le temps d’un diagnostic partagé et d’une construction plus collective de la décision.

Je crois aux vertus de la démocratie participative. Cela commence à se savoir.
Chacun d’entre nous, chaque citoyen là où il est, dans sa famille, dans son quartier, dans son milieu de travail, dans son association, dans ses loisirs, est un expert légitime de la mutation de la France. Parce qu’il vit un certain nombre de problèmes, parce qu’il a des projets, parce qu’il a des espoirs, parce qu’il s’interroge sur ce que vont devenir ses enfants, parce qu’il s’interroge sur ce que vont devenir ses parents qui vieillissent, parce qu’il s’interroge sur l’environnement, sur le cadre de vie que nous allons laisser aux générations futures. Bref, je ne pense pas que les citoyens soient trop ignorants des affaires publiques pour s’en mêler, trop égoïstes pour concourir à la définition de l’intérêt général. Ou trop frileux pour regarder l’avenir en face. Mais les citoyens ne s’impliquent que si le jeu en vaut la chandelle. S’ils ont le sentiment qu’ on ne les consulte pas seulement pour la forme. S’ils sentent qu’ils peuvent orienter directement les choix, y compris financiers. Je suis de prés, depuis quelques années les diverses formes et mécanismes de democratie participative : les budgets participatifs, les jurys de citoyens, les conférences de consensus à la suédoise. J’organise, à Poitiers, depuis deux ans, un colloque annuel consacré a la démocratie participative. Avec des chercheurs, des praticiens et des chercheurs venus du monde entier. Tous ces dispositifs de démocratie participative ont en commun de reconnaître la capacité d’expertise légitime des citoyens et de créer les conditions d’une délibération informée.
La démocratie participative ne s’arrête pas à la seule phase “amont” : préparation de la décision, décision, action : “écouter pour agir juste”. Pourquoi ne pas l’utiliser pour évaluer les résultats de l’action publique ? La responsabilité politique est mise en cause à chaque renouvellement électoral puisque les citoyens peuvent sanctionner les élus qui n'ont pas rempli leurs obligations. Il n'y a aujourd’hui pas d'évaluation au long cours de l’action publique. J’ai proposé de créer des jurys de citoyens qui évalueraient les politiques publiques, par rapport à la satisfaction des besoins, ou par rapport au juste diagnostic des difficultés qui se posent, non pas dans un sens de sanction, mais pour améliorer les choses. Ces jurys de citoyens pourraient être constitués par tirage au sort. Comme dans la Grèce antique. Pour évaluer les choix technologiques, les scandinaves et les britanniques constituent des jurys de citoyens par tirage au sort. Si on admet que des citoyens sont aptes à formuler des recommandations sur des sujet aussi complexes que les biotechnologies, pourquoi ne le seraient ils pas pour évaluer l’action de leurs élus sur des sujets qui les concernent de prés ? Et souvenons nous que la démocratie signifie d’abord le droit égal de « ceux qui n’ont pas de titre à gouverner » à s’occuper des affaires de la cité.
Rendons lui, comme dit Jacques Ranciére, sa « puissance de scandale »

24 octobre 2006

Le rassemblement de la gauche autour du PS débute par un accord avec le PRG

Les radicaux de gauche réunis en congrès exceptionnel ce week-end ont approuvé à plus de 70 % l’accord de gouvernement trouvé jeudi 19 octobre avec le parti socialiste.
Dès le premier tour de l’élection présidentielle, le PS et le PRG feront front commun derrière le ou la candidate désignée par les militants socialistes.
Pour Julien Dray, porte-parole du PS, « c’est le signe que les formations de gauche ont à coeur de se rassembler, de ne pas recommencer les erreurs commises par toutes les formations -pas seulement l’une ou l’autre d’entre elles- et de créer les conditions d’un rassemblement qui soit aussi porteur d’une dynamique politique. »

23 octobre 2006

École privée : Ségolène Royal contre le forfait communal

La favorite socialiste propose de supprimer l'article obligeant les maires à payer la scolarisation d'enfants dans le privé hors de la commune.

SÉGOLÈNE ROYAL s'est prononcée mercredi soir, lors du débat interne au PS, pour « la laïcité dans les services publics », un thème qu'elle avait jusque-là rarement abordé. Selon elle, il faudra entre autres « supprimer l'article de loi qui oblige les communes à payer la scolarisation des enfants dans le privé ». Un geste fort en direction des défenseurs de la laïcité, accueilli par les applaudissements nourris de l'auditoire. « Nous ne sommes pas antiprivé, explique-t-on dans son entourage, On sait que les familles veulent la liberté de choix, mais cet amendement coûte cher aux petites communes. »

De nombreux maires, de droite et de gauche, s'opposent à cette mesure. Ils s'estiment dépossédés de leur liberté de gestion et privés des moyens de pression pour conserver les élèves sur leur commune. Ce « choix personnel » des familles « ne saurait avoir pour conséquence de menacer les finances des communes rurales », estime ainsi un collectif de maires ruraux de tous bords.

Le Comité national d'action laïque a déposé un recours au conseil d'État pour faire annuler cette disposition. Pour ne pas mettre le feu aux poudres, en attendant la décision du Conseil d'État prévue d'ici à la fin décembre, un accord provisoire a été trouvé entre le ministère de l'Intérieur (tutelles des collectivités locales) et l'Association des maires de France. Une commune doit payer pour les enfants scolarisés dans le privé dans la commune voisine, si elle n'a pas elle-même d'école publique. Dans le cas des communes bénéficiant d'une école publique, la commune ne paie pas la scolarisation des enfants ailleurs, sauf accord du maire.

22 octobre 2006

Ca bouge de tous les côtés ...

Après les blogs de soutien, les blogs de ressources, les blogs des comités locaux, voici les « blogs thématiques », consacrés à un enjeu politique ou un domaine de la vie sociale.

"Désirs d'avenir soutenable": Lutte contre le dérèglement climatique, lutte contre les atteintes à biodiversité, préservation des éco-systèmes au service des sociétés humaines, politique de l'énergie, développement équitable, développement des écoentreprises et des écoemplois, innovation et recherche, urbanisme et construction durable, responsabilité sociale et environnementale des entreprises et des investisseurs Dédié aux enjeux du développement soutenable, ce blog est un lieu de discussion des propositions qui permettront de restaurer la capacité d'action du politique dans tous ces domaines.

Désirs de Sport : Quelle nouvelle politique publique pour le sport ? Cette question sert de fil conducteur à ce blog thématique créé par Désirs d'Avenir Seine-Maritime.Les français ont aujourd'hui un incontestable « désir de sport » : le « sport qui se pratique » et le « sport qui se regarde ». C’est aussi un secteur d’emplois multiples, un secteur industriel doublé d’une économie en progression rapide et un fait de société qui se conjugue en termes de santé, de loisir, d’éducation, d’intégration et de passion.

Ségolène Digital : « Et si Ségolène Royal avait aussi des réalisations à faire valoir, un point de vue, et même une vision, sur Internet, le numérique et la société en réseaux ». Segolene Digital recense les prises de position de Ségoléne Royal dans le domaine des « politiques numériques » (P2P, droit d’auteur, logiciel libre…) et les initiatives « numériques » de la Région Poitou-Charentes. Et suit de prés la présence et la visibilité de Ségoléne Royal sur Internet. http://segolene-digital.hautetfort.com

21 octobre 2006

Clermont-Ferrand :"Je sens une farouche envie, un désir profond, une volonté immense de battre la droite".

Assis sur des chaises, des gradins ou entassés sur des marches, 3.000 militants socialistes ont écouté jeudi soir les trois candidats à l'investiture socialiste pour la présidentielle, lors du premier débat régional organisé par le Parti socialiste à Clermont-Ferrand.

Deux autres rendez-vous sont prévus, l'un à Paris le 26 octobre, l'autre le 9 novembre à Toulouse. Hasard du tirage au sort, Ségolène Royal a parlé la première, sereine. "En 2007, deux conceptions opposées de l'exercice du pouvoir vont s'affronter: la solidarité, la réconciliation, l'espoir, le désir d'avenir d'un côté et la brutalité de l'autre; le développement équitable d'un côté, le désordre libéral et sauvage de l'autre… Je sens une farouche envie, un désir profond, une volonté immense de battre la droite".
Après un quart d'heure de présentation de leurs candidatures, les trois candidats à l’investiture ont répondu chacun à trois questions différentes. Interrogée sur les tarifs pratiqués par les banques, Ségolène Royal a déclaré qu’il faudra “remettre de l'ordre dans les tarifications bancaires, interdire aux banques de faire du profit sur le dos des pauvres, interdire les publicités scandaleuses qui plongent des familles dans le surendettement. Les riches ont le moyen de renégocier leurs prêts, les pauvres croulent sous les tarifications bancaires qui sont un vrai scandale. Aujourd'hui, le système bancaire français s'enrichit sur le dos des pauvres.”
"Je ne sais toujours pas pour qui je vais voter mais un choix se profile, en partie grâce à ce soir", explique à la sortie de la salle bondée Fabienne, 36 ans, qui a adhéré en juin dernier. "Ces échanges sont sains. Les trois s'approprient bien le projet socialiste sur lequel les militants ont travaillé pendant un an", déclare Guillaume, un militant clermontois de 33 ans.
"Mon opinion était faite et elle n'a pas changé", explique Marie-Louise 64 ans, inscrite depuis quelques mois.
Guillaume, jeune militant de la Ligue communiste révolutionnaire, explique pour sa part être venu "pour savoir s'il faudra voter pour eux au second tour". Ségolène Royal lui a tendu la main dans sa conclusion.
Saluant l'accord électoral conclu jeudi avec le Parti radical de gauche, elle a souhaité des "convergences" similaires avec les communistes, les Verts "et pourquoi pas l'extrême gauche".

Ségolène Royal : Un ordre économique juste

L’Hebdo des socialistes du 21 octobre est consacré aux propositions des trois candidats sur les questions économiques et sociales.
Retrouvez ici l’analyse de Ségolène Royal et ses réponses à cinq questions tirées au sort de militants .

19 octobre 2006

« Ma démarche, c’est de regarder les réalités en face »

D.B : Les deux autres candidats pointent leurs divergences avec vous. Qu’est-ce qui vous différencie d’eux, de votre point de vue ?

S.R : Dans le débat démocratique pour la désignation du candidat ou de la candidate socialiste, je ne recherche pas les divergences, car ce débat doit servir la gauche. Et puis le projet socialiste, qui trace les axes de notre politique pour la France est notre bien commun, nous l’avons débattu et adopté ensemble. Ma démarche, c’est de regarder en face les réalités dans lesquelles se débattent nos concitoyens. Être de gauche, c’est répondre aux problèmes des gens qui souffrent. Où sont les principales souffrances aujourd’hui ? C’est la précarité que la politique de la droite a installée partout, les fins de mois difficiles, l’école qui n’a plus les moyens de tenir, pour tous les élèves, la promesse républicaine de réussite, la pénurie de logements, la dégradation de l’environnement et du cadre de vie, et les phénomènes de violence dont nos concitoyens les plus démunis sont les principales victimes. Ce sont ces difficultés quotidiennes que je dénonce, et auxquelles je veux porter remède.

D.B : Votre approche est très sociétale. Sur la carte scolaire, ou l’encadrement militaire des primo-délinquants qui ont fait couler beaucoup d’encre en raison d’une certaine porosité, disent certains, avec les thèmes de Nicolas Sarkozy. « Tout se tient », dîtes-vous. L’emploi, le pouvoir d’achat, le logement, ne sont-ils pas des préoccupations centrales ?

S.R : Bien sûr, je viens de vous le dire. Et tout se tient en effet, car une famille frappée par le chômage ou une famille dont le pouvoir d’achat se dégrade parce que les salaires ne suivent plus, une famille mal logée, c’est une famille fragilisée, avec souvent des conséquences pour la réussite scolaire des enfants. Il est insupportable que de si nombreuses familles n’aient plus les moyens de transmettre à leurs enfants la confiance dans l’avenir. Il est là le combat pour toute la gauche.
Sur la carte scolaire, il faut dire la vérité : elle aboutit aujourd’hui, trop souvent, à des réserves pour les riches et à des ghettos pour les pauvres. C’est une hypocrisie qui est dénoncée, par exemple, par Fadela Amara, du mouvement Ni putes ni soumises. Et là où Nicolas Sarkozy veut supprimer la carte scolaire et mettre en concurrence les établissements, c’est-à-dire introduire le libéralisme à l’école, j’ai dit qu’il faudrait l’assouplir, en donnant le choix entre deux ou trois établissements. Et surtout, nous devrons réaliser l’excellence scolaire partout, y compris dans les établissements aujourd’hui à la peine.
Quant à la sécurité, ce n’est pas un problème de droite ou un problème de gauche. C’est une préoccupation des Français, en particulier des couches populaires. Mais pour y faire face, il existe une réponse de droite et une réponse de gauche. La réponse de droite consiste à supprimer la police de proximité, à tenter de dresser les Français contre les jeunes ou les immigrés, à multiplier les opérations-spectacle menées devant les caméras, comme aux Mureaux. Et il y a une réponse de gauche : nous devons être lucides et fermes contre toutes les délinquances et contre toutes les causes - qui conduisent aux comportements délinquants (chômage, précarité, pauvreté, ghettos urbains).

D.B. : Les partis politiques doivent-ils se réformer ?
S.R :. Il n’y a pas de démocratie sociale vivante sans des syndicats forts et respectés. Il n’y a pas non plus de démocratie politique vivante sans partis politiques vivants. Je connais nos militants et je sais le coeur qu’ils mettent dans leur engagement. Si les partis politiques doivent se réformer, c’est pour mettre les militants à la première place et pour s’ouvrir davantage aux préoccupations et aux attentes des Françaises et des Français. Le Parti socialiste vient de le faire, en s’ouvrant aux nouveaux adhérents qui sont venus nombreux nous rejoindre. C’est le signe d’une soif de politique de nos concitoyens. À nous de ne pas les décevoir.
DB : Pendant la campagne référendaire, vous indiquiez que les couches populaires seraient les premières victimes du rejet du TCE. Quel serait le rôle d’un président de gauche en 2008, au moment où la présidence française de l’UE aura à renégocier le traité ?
S.R.: Je suis plus que jamais pour une France forte qui retrouve sa place dans une Europe politique. Le rejet du traité a été clair et net. Ce traité est donc caduc. Mais l’Europe est bloquée, nous le voyons tous. Les peuples ont découvert qu’une partie de - construction européenne s’était faite en dehors d’eux, qu’on les avait peu ou mal associés. Ils ont aussi perçu qu’il n’y avait pas ou plus de consensus sur le modèle européen, sur l’Europe que l’on veut, l’Europe dont on rêve. Je veux débloquer l’Europe et sortir la France de l’isolement. Oui, il faut relancer l’Europe à travers la politique, mais la politique ne se réduit pas aux institutions. Les institutions doivent être au service des objectifs politiques, pas l’inverse. Il faut d’abord réaliser l’Europe par la preuve et redonner aux citoyens une envie d’Europe. Je propose d’abord une refondation des objectifs européens, pour construire une Europe qui protège les salariés des délocalisations et du dumping social, une Europe de l’environnement, une Europe qui prépare notre futur commun par un investissement massif dans la recherche.
D.B : Dépasser l’antagonisme capital-travail (le Parisien du 23 février), réconcilier les Français et l’entreprise : vos thèmes sont ceux d’une vieille chimère centriste. Quelle est votre conception du rassemblement de la gauche ?

S.R : Mais croyez-vous que les salariés aient envie d’être brouillés avec leur entreprise ? Croyez-vous qu’ils n’aspirent pas à se sentir bien dans leur travail, sécurisés dans leur emploi, bien rémunérés, avec des conditions de travail dignes ? Pourquoi se battent-ils lors- que leur entreprise est menacée ? Ce n’est pas l’entreprise qui est en cause, c’est le rapport entre les salariés et le patronat. C’est pourquoi il est indispensable de mettre tout en oeuvre pour que les syndicats soient puissants. Aujourd’hui, le déséquilibre est en défaveur des salariés, et la droite a beau jeu de mépriser la démocratie sociale.
Le rassemblement de la gauche suppose un respect mutuel, une clarté sur les objectifs, et un accord sur les priorités. Il suppose aussi une volonté partagée et une dynamique de rassemblement. Sans le rassemblement de la gauche, rien n’est possible.

Entretien réalisé par D. B. L'Humanité du 17 octobre 2006

18 octobre 2006

Permier débat interne pour l'investiture PS

Pour tous ceux qui n'ont pas pu regarder le premier débat ...




15 octobre 2006

Conférence de presse de Ségolène Royal sur l'Europe à l'assemblée nationale, le 11 octobre 2006.

Contrairement à ce que l'on peut lire ça ou là, Ségolène Royal fait des propositions .... Ce qui n'est pas forcément le cas de tous les candidats ...


13 octobre 2006

Logement social: "Des sanctions plus fortes pour faire respecter la loi SRU

Ségolène Royal a annoncé, vendredi matin lors d'une conférence de presse à Saint-Denis de la Réunion, vouloir "faire respecter la loi SRU" (Solidarité et renouvellement urbain) qui prône 20% de logements sociaux dans chaque ville.
"Il faut des sanctions plus fortes pour faire respecter la loi SRU et aller à l'inverse de ce qu'a fait le gouvernement", a déclaré Ségolène Royal lors de sa deuxième journée à La Réunion. "Il faut augmenter l'amende pour les villes qui refusent de s'y soumettre. L'Etat doit se substituer au maire. Ce sera à l'Etat ou au préfet d'intervenir", a-t-elle ajouté. Quant à la défiscalisation immobilière dans les Départements d'outre-mer, la candidate à l'investiture socialiste veut "remettre les choses à plat": "Il y a des côtés positifs mais aussi du négatif comme l'enrichissement personnel de certains. Il y a aujourd'hui un lobbying important derrière la majorité en place", a-t-elle déclaré.

Ségolène Royal a également annoncé vouloir "interdire aux entreprises de délocaliser ou licencier si elles font des bénéfices". "Il faut faire signer un contrat de réciprocité aux entreprises", a-t-elle affirmé. "Les aides économiques aux entreprises sont souvent un effet d'aubaine. Il faut que ces aides soient réparties "au nombre de créations d'emplois, sur des emplois en Contrat à durée indéterminée", a précisé la candidate à l'investiture socialiste.

Ségolène Royal a aussi insisté sur "l'effort" à faire "pour un recrutement local". "Beaucoup de Réunionnais sont formés. Pourquoi ne les voit-on pas dans des secteurs comme le tourisme? Pourquoi n'y aurait-il pas un bonus pour les entreprises qui feraient un effort sur le recrutement local", s'est-elle interrogée avant de préciser qu'il ne fallait pas non plus "tomber dans le régionalisme intensif". "Cela est aussi vrai dans l'Education nationale à La Réunion. C'est un plus de parler le créole pour enseigner ici. L'effort de recrutement local me paraît donc évident", a précisé la candidate à l'investiture socialiste. "Il y a des gens de l'hexagone qui viennent passer l'IUFM à La Réunion et après on s'étonne qu'il y ait deux fois plus d'échec scolaire. Ce n'est pas de la préférence régionale, c'est un effort sur le recrutement local pour éviter la fuite de la ressource humaine", a-t-elle ajouté.

12 octobre 2006

Ségolène Royal : “Devoir de victoire”

Voici le texte intégral de la profession de foi de Ségolène Royal publiée dans l’hebdo des socialistes du 14 octobre.

Chères, chers camarades,

Au moment où je soumets ma candidature à vos suffrages, je voudrais vous dire à quel point je ressens ce mélange de gravité et de bonheur.
En effet, si vous en décidez ainsi, vous me confierez la plus belle des missions, celle d’incarner le changement et l’ardent devoir de victoire, en donnant aux Français un désir d’avenir.
Ce sont les socialistes qui peuvent accomplir l’audacieuse révolution de porter une femme à la tête de l’Etat et de parachever ainsi leur idéal de parité et de modernité.
La campagne sera victorieuse si nous le méritons. Beaucoup de Français ont le sentiment de ne plus être ni écoutés ni compris. La rénovation des méthodes, l’exigence d’écoute et de participation, les réformes précises et crédibles, les réponses apportées aux inquiétudes des catégories populaires détermineront non seulement le résultat pour gagner, mais surtout la confiance pour réussir.
Forts de nos convictions socialistes, nous sommes capables de rassembler toute la gauche et de mobiliser les Français.
Nous croyons, nous socialistes, que la globalisation financière appelle le renforcement de l’Etat : c’est la droite qui fait le choix de son désengagement et de la paupérisation des services publics.
Nous croyons, nous socialistes, que l’angoisse du lendemain et la précarité ne sont pas une fatalité : c’est la droite qui, par ses choix, fabrique de l’insécurité sociale.
Nous croyons, nous socialistes, que la société de la méfiance, des ghettos et des communautés rivales n’est pas une fatalité : c’est la droite qui affaiblit la République et porte atteinte au pacte social et à la laïcité.
Nous croyons, nous socialistes, que l’arrogance de gouvernement, le mensonge d’Etat et le mépris des citoyens ne sont pas une fatalité : c’est la droite qui fait le choix de l’autoritarisme, de la confusion et de l’irresponsabilité des pouvoirs, attisant la crise démocratique.
« Refuser le cercle de fatalité, le cercle de fer » disait Jaurès. C’est d’abord cela, le socialisme : s’arracher à la pesanteur des habitudes, porter une exigence de justice et de transformation sociale, garder au cœur une révolte vive.
Avant d’embrasser l’idéal socialiste, chacune et chacun d’entre nous s’est élevé contre une injustice qui lui semblait insupportable. Notre passion de l’égalité se nourrit de la flamme de ces refus.
Pour moi, ce fut le rejet de la place assignée aux femmes par la tradition qui m’a ouvert les yeux et a forgé à jamais mon engagement. De la maîtrise par la femme de son corps jusqu’au combat encore inachevé pour l’égalité professionnelle et politique, sans oublier le sort fait aux femmes asservies dans trop de pays du monde, ce combat illustre tous les autres. Mon adhésion au socialisme s’est aussi nourrie du spectacle révoltant d’une hiérarchie sociale où le privilège de quelques-uns l’emportait sur le droit de tous.
Et ce double refus m’a amenée à la certitude que l’émancipation passait par l’école et par la lutte jamais achevée pour une juste répartition des richesses.
Me présentant à vos suffrages, je crois honnête de vous dire quelques mots de ce que m’a appris l’expérience politique.
Je n’oublierai jamais l’allégresse de la campagne de 1981. J’ai eu la chance d’y participer, puis de travailler à l’Elysée tout au long du premier septennat de François Mitterrand.
Elue députée sans discontinuer depuis 1988 d’une circonscription rurale, je me suis battue pour l’égalité des territoires, affrontant le poids des conservatismes.
Dans mes fonctions ministérielles, je crois avoir démontré ce que signifie la morale de l’action et de l’efficacité.
Ministre de l’Environnement, j’ai agi avec fermeté contre les lobbys (loi sur l’eau et sur les déchets), mené des négociations âpres, notamment au Sommet de la Terre de Rio, et déjà soutenu les énergies renouvelables.
A l’Enseignement scolaire, dans le gouvernement de Lionel Jospin, je me suis battue pour une école plus juste, contre les violences scolaires, pour l’accès gratuit à la pilule du lendemain et pour l’intégration des enfants handicapés.
A la Famille, j’ai refondé une politique de gauche, réformé l’accouchement sous X, reconnu l’association des parents gays et lesbiens et favorisé la parité entre les deux parents, avec le congé de paternité.
Présidente de Région, après avoir battu l’équipe de Jean-Pierre Raffarin, j’agis avec une majorité de gauche pour renforcer les solidarités, libérer les énergies et faire vivre une démocratie participative. Et j’en tire chaque jour la conviction qu’il faudra aller jusqu’au bout de la décentralisation.
Aujourd’hui, nous avons un grand rendez-vous démocratique.Je sais la dureté du combat qui s’annonce.Je ne la crains pas.Car, je mesure l’espérance qui se lève dans le pays.J’ai confiance dans notre capacité à joindre nos forces et à rassembler la gauche.Ensemble, nous mériterons la confiance des Français et nous accomplirons ce changement profond qu’ils attendent : un pays créatif et accueillant à tous les siens et fier de sa diversité ; un Etat au service des citoyens garant d’un ordre social juste et de sécurités durables.
Le projet socialiste fixe les axes de notre politique pour la France et précise les engagements du prochain quinquennat. C’est notre projet, c’est notre bien commun.
De toutes les perspectives exigeantes qu’il ouvre, je retiendrai ici celles qui sont à mes yeux essentielles et que je porterai avec mes mots et mes convictions :
- Pour l’emploi : seule la gauche est capable de relancer la croissance et la confiance en augmentant le pouvoir d’achat car la justice sociale n’est pas un handicap mais un facteur de compétitivité, en investissant dans la recherche et l’innovation, en choisissant résolument l’excellence environnementale, riche d’activités et de métiers nouveaux.
- Pour le pouvoir d’achat : les socialistes doivent moins taxer le travail que le capital. Pourquoi, sinon, se proclamer socialistes ? La gauche ouvrira donc une conférence salariale qui, au-delà de la nécessaire et évidente augmentation du SMIC, confortera tous les salariés, et notamment les plus modestes, dans leur travail et renforcera aussi notre économie. Le succès de cette conférence les incitera puissamment à adhérer au syndicat de leur choix. Mon objectif, c’est qu’avec un syndicalisme de masse, une démocratie sociale fondée sur des règles se mettra en place.
- Pour l’école : l’égalité réelle, c’est de tenir pour tous les élèves la promesse républicaine de réussite. C’est une offre scolaire de qualité sur tout le territoire, c’est le refus que la ségrégation scolaire redouble la ségrégation spatiale et urbaine. C’est le service public de la petite enfance, la lutte contre le décrochage scolaire, des moyens renforcés pour ceux qui en ont le plus besoin, un soutien scolaire individuel et gratuit, l’augmentation de la présence adulte dans les établissements. La France doit aimer tous ses enfants, d’où qu’ils viennent, où qu’ils aient grandi, dans la diversité de leurs talents. Les jeunes sont notre avenir, et je ne me résignerai jamais à regarder un enfant ou un adolescent, quoi qu’il ait fait, comme perdu à jamais. Il nous revient, à nous adultes, de leur rendre la confiance lorsqu’ils la perdent, de les remettre sur le chemin lorsqu’ils dévissent. Fermement et affectueusement.
- Pour l’excellence environnementale : je veux faire de la France un pays exemplaire en Europe et dans le monde dans la lutte contre le réchauffement de la planète, la gestion de l’eau, la priorité aux énergies renouvelables, le développement des transports propres, le traitement des déchets et la mise en place d’une véritable fiscalité écologique.
- Contre la violence : nous devons être lucides et implacables contre toutes les délinquances et contre toutes les causes qui conduisent aux comportements délinquants. Ce sont nos concitoyens les plus démunis qui en sont les principales victimes ; ceux qui souffrent ne doivent plus être abandonnés à leur sort.

Avec vous, je veux une France qui retrouve sa place en Europe et dans le monde.
Quels qu’aient été nos votes lors du referendum de l’an dernier, nous voulons une Europe plus concrète, plus protectrice, et donc moins libérale : une fiscalité écologique, un vrai gouvernement économique qui ne soit plus soumis à la Banque centrale européenne, une régionalisation de la PAC, une réforme du Pacte de stabilité.
Dans un monde instable où le terrorisme et le risque de dissémination nucléaire menacent la paix, alors que les peuples aspirent à la justice et à la dignité, la France doit renforcer son rôle. Aider les pays pauvres à vaincre la misère en les traitant comme des partenaires égaux et en conduisant avec eux un co-développement efficace : cette utopie concrète est à notre portée et la France doit en donner l’exemple, pour construire ainsi, également, une politique d’immigration partagée.
Pour assurer le succès de notre projet, nous avons besoin d’une nouvelle République qui s’appuie sur une démocratie représentative rénovée, et la fin du cumul des mandats, sur une démocratie plus participative, et sur une décentralisation aboutie. Décider aujourd’hui, et notamment au plus haut niveau de la République, c’est assumer pleinement sa responsabilité, partager le pouvoir, l’organiser démocratiquement et reconnaître à chacun un droit égal à s’occuper des affaires communes.
Voilà ce que je vous propose de réaliser ensemble.
Voilà le sens du combat que je suis prête à conduire avec vous.

Fidèlement.

Ségolène ROYAL

09 octobre 2006

Présidentielle: 49% des Français préfèreraient voir Ségolène Royal élue plutôt que Nicolas Sarkozy

AP 08.10.06 22:37 PARIS (AP)
Près d'un Français sur deux (49%) préférerait voir Ségolène Royal élue présidente plutôt que Nicolas Sarkozy, selon un sondage CSA pour itélé et "Le Parisien/Aujourd'hui en France" à paraître lundi dans le quotidien.
A la question "quelle personnalité préféreriez-vous voir élue présidente de la République", 49% des sondés choisissent la présidente socialiste de Poitou-Charentes face au président de l'UMP Nicolas Sarkozy qui obtient 39%, tandis que 12% ne se prononcent pas.
Invités à choisir entre Nicolas Sarkozy et Dominique Strauss-Kahn, les Français désignent le ministre de l'Intérieur à 44% contre 40% à l'ancien ministre socialiste, avec 16% qui ne se prononcent pas.
Face à Laurent Fabius, Nicolas Sarkozy obtient son plus fort score, 48%, contre 36% pour l'ancien Premier ministre socialiste, tandis que 16% ne se prononcent pas. - sondage réalisé par téléphone le 4 octobre auprès d'un échantillon national représentatif de 960 personnes âgées de 18 ans et plus constitué selon la méthode des quotas.

08 octobre 2006

Le site Désirs d'Avenir a fait peau neuve !





Cher(e)s ami(e)s,

Le comité Désirs d'Avenir a rénové complètement le site de démocratie participative de Ségolène Royal.
Plus clair, le site est surtout plus complet ! Actualité de Ségolène Royal, actualité de la blogosphère... A noter une nouvelle rubrique intitulée "Ce que j'ai dit sur...", qui reprend de façon synthétique l'ensemble des déclarations sur un même thème.Bien sur, des thèmes seront ajoutés régulièrement au fil de ses déclarations.
A consommer sans modération !!!

Ségolène Royal en campagne à la Réunion, les 12 et 13 octobre

Deux jours pour convaincre d’abord les militants socialistes, avant le vote en interne, prévu le 16 novembre prochain. Mais deux jours pour séduire également au-delà du PS, en vue de la présidentielle de 2007. Le déplacement de Ségolène Royal dans l’île ne sera pas de tout repos.

Meeting à Saint Denis et à Saint Joseph :
Comme nous l’annoncions, hier, Ségolène Royal séjournera donc dans l’île les 12 et 13 octobre. Elle arrivera jeudi matin, “peut-être sur Air France ou sur Air Austral, on ne le sait pas pour l’instant”, précise là encore le comité. Même si le programme n’a pas été définitivement arrêté, une trame a été établie par le comité local en étroite collaboration avec le staff national. Un conseiller de la candidate sera dans l’île dès mardi pour mettre la main aux derniers préparatifs de ce déplacement. Jeudi matin, Ségolène Royal devrait rencontrer les jeunes chefs d’entreprise à Saint-Denis, avant de s’entretenir avec Paul Vergès à la Région. “On y parlera bien sûr politique, mais également de la coopération régionale”, fait-on savoir au comité organisateur.
À midi, la présidentiable socialiste déjeunera avec les forces vives et les représentants de la société civile vraisemblablement dans le Sud. Pour l’instant, les organisateurs hésitent entre Saint-Pierre et le Tampon. Dans l’après-midi de jeudi, Ségolène Royal rendra visite à l’association “Momon papa lélà” à Saint-André pour évoquer les violences conjugales. Elle animera ensuite un meeting à la salle Candin à Saint-Denis.
Le lendemain, vendredi, après une rencontre avec la presse locale, Mme Royal sera reçue par le groupe interreligieux. Cap ensuite vers l’Ouest, plus précisément à l’hôpital Gabriel-Martin où il sera question de chikungunya. La candidate à la candidature socialiste déjeunera à l’hôtel “Iloha” à Saint-Leu en compagnie des professionnels du tourisme. La journée de vendredi s’achèvera par un meeting à Saint-Joseph à partir de 17 h 30. “Après, ce sera privé”, signale le comité organisateur. Ségolène Royal pourrait très bien reprendre l’avion le lendemain soir, en profitant de la journée de samedi pour rencontrer des amis. Elle est déjà venue à deux reprises dans l’île en compagnie de son mari François Hollande et de leurs enfants.

Yves Mont-Rouge

02 octobre 2006

Premier forum participatif à Montluçon, le mercredi 18 octobre à 20h30

Le comité local « Désirs d’avenir à Montluçon » a le plaisir de vous inviter à son premier forum participatif,

Mercredi 18 octobre 2006, à partir de 20h30
Ferme des Ilets, Espace Boris Vian, rue des Faucheroux à Montluçon

Gaétan Gorce, Député de la Nièvre,
Membre du comité d’animation politique de Ségolène Royal,
vous proposera de débattre sur le thème :

« Quelle politique économique et sociale pour demain ?»
(Comment organiser le partage du travail ?, Comment favoriser la croissance ?, …)

Vous êtes attendus nombreux . Le verre de l’amitié clôturera cette soirée