27 février 2007

Réunion du changement à Moulins le 1er mars


A l’initiative du comité Désirs d’Avenir de Moulins,

avec le soutien du PS , du PRG et du MRC.

Environnement : au-delà des mots, quelles mesures concrètes ?

animée par Bernard DEVOUCOUX

Jeudi 1er mars 2007à 20h, salle N°3 et 4 à Isléa - Avermes

Mail : desirs.avenir.03000@wanadoo.fr

ou par courrier à Désirs d’Avenir Moulins 17 rue du Progrès 03000 Moulins

Ségolène Royal signe le pacte AC le feu à Clichy-sous-Bois.












Ségolène Royal a signé mardi matin à Clichy-sous-Bois le "contrat social et citoyen" proposé aux candidats à la présidentielle par le collectif AC le feu, créée dans la foulée des violences urbaines de 2005.

Ce pacte, rédigé sur la base des doléances récoltées en 2006 dans 120 villes de France par le collectif AC le feu, né à Clichy-sous-Bois après les violences urbaines de novembre 2005, comporte 105 propositions "concrètes" sur neuf thèmes comme l'emploi, les discriminations, le logement, l'insécurité. Mme Royal a laissé de côté une vingtaine de propositions qui lui semblaient "irréalisables" ou dont la rédaction posait problème.

Accueillie chaleureusement aux cris de "Ségolène présidente" par les habitants du quartier, la candidate socialiste a déclaré: "Vous faites partie intégrante de la nation". Elle a également assuré que son "grand chantier présidentiel sera la réussite des quartiers populaires".

"Vous n'êtes pas un problème mais une partie de la solution à nos problèmes", a-t-elle ajouté sous les applaudissements. "J'ai envie que vous réussissiez. J'ai besoin de vous dans cette nouvelle France qui se lève. J'ai confiance en vos talents, vos générosités. Vous pouvez faire beaucoup pour la France", a-t-elle affirmé. "Il faut de l'espoir mais il n'y aura pas d'"assistanat" et de "tutelle", a ajouté Mme Royal. "Il faut vous demander ce que vous vous pouvez faire. Je m'appuie sur votre énergie, c'est ça mon exercice du pouvoir", a-t-elle dit.

Mme Royal, qui, à plusieurs reprises dans ses discours, a cité le travail d'AC le feu, est la première candidate à l'Elysée à signer le "contrat" du collectif, qui avait été adressé vendredi à l'ensemble des candidats.

26 février 2007

Jaurès plutôt que de Gaulle ... mais pourquoi ?

Sarkosy aurait-il honte de De Gaulle ?

Dans le discours qu'il a tenu à Poitiers le 26 janvier dernier, le candidat de l'UMP à l'élection présidentielle s'est présenté comme l'héritier de Jean Jaurès et de Léon Blum. Cette « captation d'héritage » est une bonne illustration des formes que prennent les usages publics de l'histoire dans la France d'aujourd'hui. Le problème n'est pas tant que les politiques puissent « récupérer » les héros du passé pour tenter de grandir leur stature de présidentiable. Ce phénomène n'est pas nouveau. Il est même constitutif de la mémoire politique. Dans ce type de compétition, en effet, les candidats ne peuvent espérer l'emporter que s'ils glanent des voix au-delà de leur propre camp, ce qui les incite à parler au nom de la nation toute entière en cherchant des références historiques consensuelles.

Ce qui est inédit (à ma connaissance), c'est le fait que le leader de la droite ait pu se présenter publiquement comme l'héritier des chefs historiques de la gauche. Pour comprendre la fonction de ces références, il faut lire de près le discours de Poitiers. Ce qui frappe, c'est d'abord la faible place accordée à la Révolution française. Alors que jusqu'à une période récente, tout homme politique cherchant à présenter sa candidature comme un moment historique pour la Nation se situait dans le prolongement de cet événement fondateur, celui-ci n'est mentionné ici qu'une seule fois et encore, est-ce par le biais d'une citation de Napoléon Ier évoquant « l'achèvement de la Révolution ». ....

Suite de ce article très intéressant de Gérard Noiriel (EHESS) : http://cvuh.free.fr:80/articles/noiriel.usages.sarkozy.html

23 février 2007

SARKOZY : le ministre finance le candidat

Une campagne présidentielle, ça coûte cher. Problème, le plafond des dépenses pour le premier tour Celle de Nicolas Sarkozy, particulièrement.est limité à 13,7 millions d'euros. Alors pourquoi ne pas les augmenter ? C'est chose faite.

Selon un décret paru en catimini le 1er février au journal officiel, « le montant du plafond des dépenses électorales est multiplié par le coefficient 1,18 pour les élections auxquelles les dispositions de l'article L. 52-11 du code électoral sont applicables ». En clair, le plafond des dépenses pour le premier tour de l'élection présidentielle est porté à 16,16 millions d'euros (+18%, soit plus que les 10% d'inflation moyenne depuis 2002 avec un taux moyen de 2%), et 21,59 millions d'euros pour le second tour (au lieu de 18,3 millions).

Détail d'importance : le décret vient du premier ministre, du ministre de l'Economie et… du ministre de l'Intérieur. Pour Eric Woerth, trésorier de la campagne du candidat UMP, « il n'y a aucun rapport entre la fonction et le candidat. Zéro lien. C'est une actualisation comme à chaque élection », tranche-t-il.

On se souvient que le congrès d'investiture de Nicolas Sarkozy, porte de Versailles, à Paris, avait coûté la bagatelle de 3,5 millions d'euros, soit près d'un quart des dépenses autorisées alors pour le premier tour. Mais pour alléger l'addition, l'entourage du candidat UMP avait trouvé une combine : la première partie du congrès, avant que Nicolas Sarkozy ne prenne la parole, a été pris en charge par l'UMP. Pour la seconde, à partir du moment où le candidat a commencé son discours, les frais ont été reportés sur les comptes de campagne. Un tour de passe-passe financier qui devait donner un peu d'air aux dépenses de campagne.

Mais grâce à l'allongement du plafond, ce n'est plus de l'air, c'est l'Himalaya.

Mercredi 21 Février 2007
François Vignal, Marianne

Le nouvel état-major de campagne de Ségolène Royal

Voici la liste temporaire de l'état-major de campagne qui entourera dorénavant la candidate PS Ségolène Royal. Elle devrait la compléter dans les jours prochains avec des postes thématiques:

EQUIPE DU "PACTE PRESIDENTIEL":

- Lionel Jospin

- Laurent Fabius

- Dominique Strauss-Kahn

- François Hollande

- Pierre Mauroy

- Henri Emmanuelli

- Bertrand Delanoë

- Martine Aubry

- Bernard Kouchner

- Gérard Collomb, maire PS de Lyon

- Yvette Roudy, ancienne ministre des Droits de la femme

- Jean-Marc Ayrault, président du groupe PS de l'Assemblée

- Jean-Pierre Bel, président du groupe PS au Sénat


POLE "EXPRESSION PUBLIQUE COMMUNICATION"

- Porte-parole, chapeautés par Jean-Louis Bianco:

Vincent Peillon, député européen PS

Najat Belkacem, conseillère régionale PS de Rhône-Alpes

Arnaud Montebourg

- Déléguée "à l'expression républicaine":

Christiane Taubira, députée radicale de gauche

- Conseillers spéciaux:

Julien Dray

Jack Lang

- Coordination des interventions thématiques:

Jean-Pierre Chevènement

- Coordination interne et mobilisation des fédérations:

Bruno Le Roux, secrétaire national aux élections du PS

Eugène Caselli, patron de la fédération PS des Bouches-du-Rhône

Gilles Pargneaux, patron de la fédération PS du Nord

Christiane Demontès, sénatrice PS du Rhône

- Argumentaires:

Jean-Marie Le Guen, député PS

Annick Lepetit, députée PS

- Presse:

Claude Bartolone et Delphine Batho, secrétaire nationale du PS aux questions de sécurité, pour la presse nationale

L'ancien porte-parole Gilles Savary et Jean Guérard, patron de la fédération PS du Lot-et-Garonne, pour la presse régionale

Elisabeth Guigou et Manuel Valls pour la presse internationale


CABINET DE CAMPAGNE

- Codirecteurs de campagne:

François Rebsamen

Jean-Louis Bianco

- Directeur de cabinet:

Christophe Chantepy

- Organisation des réunions publiques et déplacements:

Patrick Mennucci

- Mandataire financier:

Dominique Bertinotti.


AP

22 février 2007

Le financement du Pacte présidentiel de Ségolène Royal

I. Le cadrage économique du Pacte présidentiel :
Une croissance moyenne de 2,5 % par an à partir de 2008.
La dette publique réduite de 65 % à 60% en 2012.
Les prélèvements obligatoires stabilisés au niveau de 2006 (44 % du PIB).
Un pacte représentant 50 milliards bruts de dépenses nouvelles en 2012, financé notamment par 15 milliards d’économies et de redéploiements.
Une dépense publique maîtrisée, en évolution de 1,8% par an, inférieure à la croissance du PIB.

La situation fin 2006 :
Dette publique : 64,6 %
Prélèvements obligatoires : 44 %

Les objectifs du Pacte présidentiel pour 2012 :
Dette publique : 60 %
Prélèvements obligatoires : 44 %

Le Pacte présidentiel en 2012
Les mesures du Pacte presidential : 50 Md€
Economies et redéploiements : 15 Md€
Coût net du Pacte presidential : 35 Md€

Le cadre financier du Pacte présidentiel
Croissance : 2,5 %
Inflation : 1,8 %
Evolution de la dépense publique en volume : 1,8 %
Evolution des recettes : 2,5 %
Une croissance de 2,5% par an, la dépense publique maîtrisée, les prélèvements obligatoires stabilisés : le Pacte présidentiel est financé.

II- Les priorités du Pacte présidentiel :
- Préparer l’avenir en investissant dans l’université, la recherche, le développement durable et en soutenant l’investissement : 42 %
- Soutenir le pouvoir d’achat, l’emploi, les politiques sociales et la solidarité : 28%
- Financer les services publics, la justice, la prévention, la citoyenneté, et la solidarité en faveur des pays en développement : 30%

Ventilation des priorités du Pacte :

I) La présidente de la confiance retrouvée et du travail pour tous (augmentation du budget de la recherche et des crédits de l’innovation de 10% par an, droit à la formation, sécurité sociale professionnelle, 500 000 emplois tremplins, Revenu de Solidarité Active). 17,9 Md€

1) La présidente de la réussite éducative et culturelle (loi de programmation pour les universités, allocation d’autonomie pour les jeunes, service public de la petite enfance, soutien de la création artistique et de l’emploi culturel). 12,1 Md€

2) La présidente du pouvoir d’achat garanti (augmentation du SMIC et des salaires, revalorisation des petites retraites, doublement de l’Allocation de Rentrée Scolaire, allocation logement et 120 000 logements sociaux). 4,7 Md€

3) La présidente garante d’une sécurité sociale renforcée (financement pérenne de l’hôpital public, dispensaires en zones rurales, maintien à domicile et structures d’accueil des personnes âgées). 4,5 Md€

4) La présidente de la lutte contre toutes les formes de violence (renforcement des moyens de la justice et prévention de la délinquance). ). 4,5 Md€

5) La présidente de l’excellence environnementale (soutien aux transports collectifs et aux énergies renouvelables). ). 4,3 Md€

6) La présidente d’une République nouvelle (service civique). 1 Md€

7) La présidente d’une France active et forte en Europe (Aide Publique au Développement) 1 Md€

15 milliards d’euros d’économies et de redéploiements :

- La maîtrise et l’efficacité de la dépense publique sont possibles.
- Un euro dépensé doit être un euro utile.
- Nous l’avons déjà fait entre 1997 et 2002, à la différence de l’actuel Gouvernement qui a fait exploser la dépense publique : elle avait baissé de 2 points de PIB sous la précédente législature et a augmenté de 2 points sous l’actuel Gouvernement !
- L’objectif est de réaliser des économies et des redéploiements sur l’ensemble de la dépense publique, à hauteur de 1,26% de la dépense, soit 15 milliards d’euros.
- La pleine application de la loi organique relative aux lois de finances va permettre des gains d’efficacité.
- Pour la sécurité sociale, les principes de la loi organique relative aux lois de finances devront s’appliquer.
- Pour les collectivités locales, la décentralisation et une clarification des compétences seront des gages d’efficacité.

Par ailleurs, des économies sur les effets d’aubaine et les subventions inutiles seront réalisées à hauteur de 5 milliards d’euros.
- Des gains d’efficacité seront également réalisées sur la formation professionnelle, à hauteur de 2 milliards d’euros.

III- La stratégie fiscale :

- La stabilisation des prélèvements obligatoires est nécessaire pour réduire le poids de la dette publique.
- Elle garantit la capacité de financer les dépenses publiques.
- Elle ne signifie en aucun cas l’immobilisme fiscal.

1) Rétablir la solidarité et l’égalité devant le prélèvement fiscal et social
Rendre notre fiscalité directe plus juste et plus transparente.
Assurer l’égalité fiscale entre les territoires.

2) Donner à la fiscalité tout son rôle dans la promotion du développement durable
Favoriser les comportements responsables : baisses ciblées de TVA sur les éco-industries et les éco-produits.
Responsabiliser les pollueurs : éco-taxe.

3) Rétablir une fiscalité favorable à l’activité et au renforcement de notre système productif
Redonner à l’imposition des entreprises un rôle incitatif en matière d’emploi et d’investissement : moduler l’impôt sur les sociétés.
Favoriser les PME et TPE qui créent de l’emploi : baisser l’impôt sur les sociétés.
Lutter contre la concurrence fiscale déloyale.

20 février 2007

Emission de TF1: audience pour Royal supérieure à celle de Sarkozy

PARIS (AFP) -Ségolène Royal, invitée lundi soir de l'émission politique de TF1 "J'ai une question à vous poser", a attiré 8,91 millions de télespectateurs, contre 8,241 millions pour Nicolas Sarkozy deux semaines avant, selon les chiffres de Médiamétrie communiqués mardi par la chaîne.

L'émission a enregistré une part d'audience de 37%, a ajouté TF1.

"J'ai une question à vous poser" avec Nicolas Sarkozy comme invité avait affiché une part d'audience de 33%, le 5 février.

Vers 21H30, le nombre de téléspectateurs regardant Ségolène Royal a dépassé les 10 millions, avec un pic d'audience de 10,595 millions.

"J'ai une question à vous poser" confronte un candidat à l'élection présidentielle à un panel de 100 Français, qui posent des questions pendant environ deux heures.

Nicolas Sarkozy, candidat UMP, avait été l'invité de la première émission. Jean-Marie Le Pen (FN), Olivier Besancenot (LCR), Marie-George Buffet (PC) et Philippe de Villiers (MPF) ont été invités lors de la deuxième émission.

Lundi prochain, les invités seront François Bayrou (UDF), José Bové (altermondialiste), Arlette Laguiller (LO) et Dominique Voynet (Vert).

Ségolène Royal sur TF1 : quand la politique se fait pacificatrice

Après tant de bruit médiatique sur ses faiblesses, son absence de programme, son absence de chiffrage de programme... On était presque surpris de la voir réelle et de l’entendre parler en français.
Et pourtant c’est bien en Français qu’elle parlait. Et c’est bien une grande politique qui s’est exprimée.

Et d’abord dans l’attitude. Parce que la politique commence d’abord par là. Comparer les deux vidéos mises à disposition par TF1 est très éclairant. Nicolas Sarkozy : partie 1, partie 2 - Ségolène Royal : partie 1, partie 2.

L’attitude corporelle : Nicolas Sarkozy derrière son pupitre, Ségolène Royal devant, tournée vers les auditeurs, traversant la salle pour approcher - et serrer l’épaule - d’un interlocuteur en détresse. Pas besoin d’épiloguer, cette image sincère mais émouvante a déjà été découpée et mise en ligne sur le site de TF1. Elle fera le tour des rédactions demain.

Le parler : Un petit tic de Ségolène Royal : beaucoup de "vous avez raison", "c’est une bonne question". Un peu répétitif à la longue. Mais que dire alors des éternels "et moi je vous dis", "moi", "je" de Nicolas Sarkozy ?

Nicolas Sarkozy a accumulé les chiffres, à tel point qu’il a lui-même nourri la rumeur, fondée ou non, de l’oreillette. Il voulait montrer qu’il était au niveau, qu’il maîtrisait la situation. Ségolène Royal dans son effort de pédagogie, au contraire, a simplifié, précisé, détaillé, encouragé ses interlocuteurs.

Il faut dire qu’elle n’avait pas besoin de mettre en scène la sincérité de sa parole. le petit tract des 100 propositions trônait, bien en évidence, sur le pupitre auquel elle ne se raccrochait pas. Quand Ségolène Royal parlait de son "pacte", il était posé, là, derrière elle. Pas besoin de hausser le ton : les propositions, les arbitrages, les engagements étaient écrits.

Elle fut abordé plus directement - plus rudement parfois - que son concurrent, comme cette femme qui lui demanda si elle pensait "prête" et lui fournit l’occasion d’une réponse qui est l’un des plus beaux moments de cette campagne électorale (voir la fin de la première partie).

Et en même temps, elle eut l’occasion de mettre en évidence ("politique par la preuve") sa conviction affirmée que la politique se doit d’être "pacificatrice". Nicolas Sarkozy antagonise. il suffit de regarder les deux émissions pour s’en rendre compte. Il cherche à dominer quand Ségolène Royal cherche à convaincre. Il cherche à se poser, à s’opposer, quand Ségolène Royal défend un projet. Il cherche à séduire quand Ségolène Royal s’expose.

Et au bout d’un moment, insensiblement, la plupart des auditeurs sont entrés dans ce débat participatif. Les questions se sont faites plus sincères, plus personnelles, plus constructives... A l’exception notable d’un râleur ressemblant à s’y méprendre à un électeur d’extrême droite (tous menteurs, tous pourris, la faute aux immigrés), que Ségolène Royal essaya quand même d’entraîner dans un vrai dialogue, mais l’animal était rétif, les autres s’engagèrent.

Que restera-t-il de cette émission ? Demain, sans doute, la polémique sur les audimat commencera à la première heure. Il n’en demeurera pas moins que des millions de Français auront eu l’occasion d’entendre Ségolène Royal en direct, et non pas à travers les commentaires acerbes de l’UMP. Il n’en demeurera pas moins non plus que les militants socialistes, un peu décontenancés par cette nouvelle manière de faire de la politique (pensez donc, commencer par écouter !), auront pu voir leur programme en action, et en retireront un regain de confiance pour leurs prochains "tractages".

Hier soir, sur TF1, il y avait non seulement un projet là où les adversaires continuent à soupeser de subtils arbitrages catégoriels... Il y avait aussi une nette différenciation des offres dans la manière d’exercer le pouvoir.

Raphaël Anglade, Béta Politique


08 février 2007

Lettre à la Ligue contre la violence routière

Madame Chantal Perrichon
Madame Geneviève Jurgensen
Ligue contre la violence routière

Paris, le 6 février 2007

Mesdames,

J’ai bien reçu votre lettre du 23 janvier dernier dans laquelle vous me demandez de prendre l’engagement de lutter contre la violence routière par une politique très volontariste.

Vous le savez, la lutte contre toutes les formes de violences est l’une de mes priorités.

La violence routière est d’autant plus inacceptable qu’elle peut être jugulée par l’engagement inflexible de tous les responsables politiques à en faire un axe majeur de leur action. Le respect de la loi, du Code de la Route, pour tous ses usagers, est la condition de notre sécurité commune.

Je vous confirme donc, comme mon porte-parole l’a déjà indiqué le 11 janvier dernier, que je suis opposée à l’amnistie des infractions au Code de la Route.

La violence routière brise des familles et compromet l’avenir de notre jeunesse. Tout doit être fait pour mettre fin à ces souffrances.

Les statistiques qui viennent d’être publiées démontrent que le moindre relâchement dans les comportements a immédiatement des conséquences dramatiques.

Mon engagement est, en la matière, absolu.

Soyez assurées de mon soutien dans le combat juste et, je le sais, difficile que vous menez.

Je vous prie de recevoir, Mesdames, l’expression de mes meilleurs sentiments.

Ségolène Royal

06 février 2007

Compte rendu du forum "Education, Formation et emploi" de Saint Pourçain, le 1er février

Intervention préliminaire de Claude Roiron, Secrétaire nationale à l'éducation, autour des différents acteurs du système éducatif (personnel, élèves, parents, associations périscolaire, collectivités territoriale et État,..), ainsi que sur le lien historique entre le système éducatif et la gauche, même s’il s’est distendu.

Les interventions des participants ont porté sur les rythmes scolaires, notamment en milieu rural ou les temps de transport rendent la durée des journées trop longue pour les collégiens notamment. Pour ceux-ci, une adaptation du parcours au collège en fonction de leur aptitude est nécessaire en assouplissant la transition école collège (moins de référents en 6ème). Il ne faut pas créer de voies sans issues mais de véritables filières plus longues qui permettent à tous d’avoir une vraie opportunité de formation qualifiante à la sortie du collège. La création d’un corps d’enseignants spécifique au collège semble intéressante.

Sur les questions de l’orientation, il est important qu’elle reste au niveau national mais que les schémas de formation (régionaux) s’inscrivent dans la réalité économique locale sans pour autant devenir un auxiliaire du patronat. Il ne faut pas fermer les formations qualifiantes à débouchés même lorsqu’on peine à remplir les sections.

La question des écoles privées (confessionnelles ou non) est de plus en plus importante. Le discrédit qui porte sur l’EN leur permet d’avoir des stratégies agressives et dangereuses pour l’égalité des enfants, ceux issus des classes les moins aisées étant pénalisés. Une politique de gauche doit recréer des services annexes à l’école (association d’aide aux devoirs, d’enseignement populaire, de sport pour tous,..) dans le cadre du service public. La question du financement de l’école privée est posée.

Enfin sur la méthode de réforme, qui est essentielle, il ressort des débats qu’il faut aller par touches successives en associant les acteurs du système. Il est important de revaloriser par exemple les salaires des professeurs mais en en tirant les bénéfices sur les services rendus dans les établissements. La négociation doit donc être permanente et agir d’abord sur les points prioritaires. C’est une partie de notre électorat qui doit être séduit par nos propositions de fond comme de forme.

04 février 2007

Gianfranco Fini, l’ami italien de Sarkozy

La préface de l’édition italienne du dernier livre du candidat de l’UMP est signée par le président de l’Alliance nationale.

Il est désormais le modèle des « post-fascistes » italiens. Il Secolo d’Italia, journal de l’Alliance nationale (AN), fait campagne pour Nicolas Sarkozy et voit une « quasi-symbiose politique, caractérielle, générationnelle » entre le candidat de l’UMP et Gianfranco Fini. Celui-ci est aujourd’hui président de l’AN, le parti né en 1994 du Mouvement social italien (MSI), le parti néofasciste.

Pour un dirigeant français, les liens avec cette droite d’origine totalitaire peuvent créer quelques embarras. Car, au-delà de l’image moderniste de Fini, on trouve toujours, dans les sièges de l’AN, des symboles du régime mussolinien : portraits et sculptures du Duce, jeunes néofascistes aux crânes rasés. Nicolas Sarkozy semble pourtant très content de l’amitié de Gianfranco Fini qui signe les préfaces de ses livres. Après la République, les religions et l’espérance, dont l’édition italienne est parue en 2005, c’est le même scénario pour le dernier publié en Italie fin 2006 sous le titre la Testimonianza (Témoignage). « Sarkozy répond, dans les différentes situations, de manière parfois articulée et parfois très sèche, mais toujours complète, sans réticences », écrit Fini.

Ce dernier livre de Sarkozy, comme le précédent, est publié en Italie par une petite maison d’éditions, Nuove Idee, de Luciano Lucarini. Il est quasiment clandestin, introuvable dans les grandes librairies. Fini d’ailleurs ne s’adresse pas à un grand public mais aux siens qu’il espère forcer à de nouveaux efforts de « modernisation ». « Le témoignage de Sarkozy, écrit-il encore, est devenu récit de vie et programme politique, identité et dynamique intérieure avant que publique, analyse et compréhension de soi-même, contribution originale à une grande construction collective qui implique l’évolution de la droite et de la Ve République voulue par le général de Gaulle en 1958. » Et il ajoute, à propos du candidat de l’UMP à l’Élysée : « Sarkozy a su réaliser les idées vécues au quotidien, les solutions expérimentées en tant que ministre, sur les grands problèmes globaux qu’il a su affronter : immigration, ordre public, réforme de l’administration, banlieues en flammes, crises d’entreprises prestigieuses comme Alstom. » Il loue l’« attitude décidée et réfléchie » du chef de la droite française mais il parle toujours à la droite italienne qui n’a pas encore réglé ses comptes avec le passé : « Beaucoup de ruptures sont nécessaires en France pour la reconstruire par l’action politique » qui, pour Fini, est la « passion du présent ». Un « présent qui n’est pas, dit-il, négation du passé, amnésie, mais élaboration créative, pragmatisme ».

Alessandro Mantovani

03 février 2007

Monsieur Sarkosy ... la vraie nature reprend le dessus !!!

La complaisance des médias va jusqu’à étouffer les gaffes audiovisuelles du « nouveau Sarkozy » (celui qui est devenu « tranquille »). Merci quand même à Canal+, qui a diffusé un petit documentaire dans lequel celui-ci se trahit, en révélant sa vraie nature. Interrogé sur ce qu'il vient faire au repas du CRIF, Sarkozy bafouille et s’énerve.

Quelques minutes plus tard, il revient voir les journalistes, et leur demande de refaire l’interview. Et cette fois, il prend sa voix suave, pour expliquer calmement ce qu’il a dans un premier temps énoncé à sa vraie manière, c’est-à-dire pas cool du tout.


Ségolène, elle, n’a pas droit à cette seconde chance !

Lien vidéo « Sarkozy – On la refait ? » : http://www.dailymotion.com/video/x13fex_nicolas-sarkozy-acteur



Monsieur Sarkosy prendrait-il les enseignants pour des demeurés ?

J'hallucine ... Je viens de lire le compte rendu de sa prestation d'hier soir à Maison Alfort où Monsieur Sarkosy a parlé de l'Education .

J'hallucine : "La faillite du système scolaire est héritée de la révolte étudiante de 1968 ..." Sans doute envisage -t-il de demander à nouveau aux C.R.S. de faire la classe ???

J'hallucine : "On a laissé l'école aux gestionnaires , la pédagogie aux experts et les programmes aux spécialistes" ... Mais ne serait-ce pas le gouvernement dont il est le N° 2 qui a supprimé tous les crédits pédagogiques des écoles, collèges ou lycées ... Mais ce n'est sans doute pas Monsieur De Robien, ministre du même gouvernement qui a imposé sa méthode d'apprentissage de la lecture, du calcul mental ou de la grammaire encore dernièrement ???

J'hallucine : Il nous propose de faire avec lui l'école du 21ème siècle en "reprenant le projet des lumières ... " Sans doute ne nous éclairons pas des mêmes lumières ... quand son gouvernement sanctionne tous ceux, chercheurs ou pédagogues d'aujourd'hui qui osent contredire la pensée officielle ???

Enfin, j'hallucine encore, quand je lis que Monsieur Sarkosy "promet de revaloriser les carrières des enseignants ..." Ne serait-ce pas non plus son gouvernement qui a refusé durant 6 ans de négocier une revalorisation des directeurs d'écoles, qui a supprimé, année après année, des milliers de postes d'enseignants ... à tel point que dans un an ou deux, il faudra procéder à des recrutements massifs pour pallier les départs en retraite du baby boum des années 50 ???

Mais au fait, toutes ces promesses .... pourquoi ne les a t-il pas réalisées ... alors qu'il est aux affaires depuis 10 ans ???

Il nous prend vraiment pour des demeurés ... voire des c...

Philippe Foltier

02 février 2007

Le bilan des propositions des quatre débats régionaux

Pas de propositions ? Ségolène Royal a déjà émis une série de mesures au cours des quatre débats participatifs qu'elle a elle-même menés. Bilan.

"Une nouvelle donne avec la jeunesse", Grenoble, 1er février. Mme Royal prône la création d'un "droit au premier emploi" pour les jeunes qui ne devront pas rester plus de six mois sans emploi ou formation qualifiante, et la création d'une allocation d'autonomie pour les étudiants et les jeunes travailleurs en difficulté, "avec quelques contreparties, par exemple, (…) faire du soutien scolaire". Une "nouvelle génération" de logements, confiés aux régions, sera réservée à ces étudiants et jeunes travailleurs. La candidate propose des "bourses tremplins", des prêts à taux zéro de 10000 euros pour les jeunes, réunis dans des "ateliers de la création" et désireux de monter un projet. Le nombre des emplois tremplins, nouvelle version des emplois-jeunes mis en place dans les régions, sera porté à 500000. L'Etat financera le permis de conduire de ceux qui ont réussi leur CAP. Une carte santé jeune sera créée, tandis que la contraception deviendra gratuite pour "toutes les jeunes filles de moins de 25 ans".

"L'excellence environnementale", Montluçon (Allier), 24 janvier. Mme Royal nommera un vice-premier ministre chargé du développement durable. Les associations environnementales seront considérées comme "de véritables auxiliaires de service public" et feront leur entrée dans les comités d'entreprise. Un programme national de réduction des pesticides sera mis en place et la loi sur l'eau "refondée" pour faire respecter le principe "pollueur payeur". Une réforme de la fiscalité écologique sera engagée, incitative pour les voitures électriques ou utilisant des biocarburants, dissuasive pour les véhicules les plus polluants. Aucun permis de construire "ne sera plus délivré s'il n'intègre pas les énergies renouvelables [solaire, géothermie, filière bois, énergies éoliennes], ce qui permettra de diviser par deux, voire trois, le prix des charges locatives"; un "vaste plan" d'isolation thermique des logements anciens sera lancé. La candidate veut engager un programme d'"extinction progressive des centrales nucléaires les plus anciennes et les plus dangereuses".

Des états généraux de l'agriculture seront lancés, ainsi que la réforme de la politique agricole commune et la régionalisation d'une partie des aides, qui devront devenir "transparentes", au bénéfice, notamment, de l'agriculture bio. Les aides à l'irrigation seront supprimées et "un moratoire" sur les OGM déclenché.

"La sécurité logement", Roubaix (Nord), 19 janvier. La construction de 120000 logements sociaux par an sera mise en œuvre. Dans les communes qui ne rempliraient pas leurs obligations, l'Etat réquisitionnera les terrains. Tout programme de constructions neuves "devra comporter une part de logements sociaux". A défaut, l'Etat interviendra pour transformer une partie de ces logements en logements sociaux. Les terrains appartenant à l'Etat "seront mis en vente pour les collectivités locales qui veulent faire des logements sociaux à moitié prix de celui du marché". La puissance publique apportera "sa garantie aux plus modestes et se substituera aux impayés de loyer lorsqu'ils correspondent à un accident de l'emploi". Un service public de la caution sera institué. Les aides au logement seront revalorisées. Pour favoriser l'accès à la propriété, des "crédits bon marché" seront mis en œuvre.

"Le pacte social", Strasbourg, 20 décembre 2006. Pour relancer l'activité, "un plan massif pour l'innovation et la recherche" sera mis en œuvre dès 2007, les partenariats entre recherche publique et privée encouragés et un statut européen du chercheur lancé. Le rôle des syndicats sera renforcé, fondé sur leur représentativité aux élections, la reconnaissance des accords majoritaires, et le droit de vote des représentants des salariés "dans les instances de décision des entreprises". Avec les partenaires sociaux, le chantier de la sécurisation des parcours professionnels s'ouvrira. "Une protection sociale des entrepreneurs" sera créée. Les aides publiques aux entreprises seront conditionnées aux créations d'emplois "de qualité". Si les entreprises licencient ou délocalisent, ces aides seront "remboursables". L'impôt sur les bénéfices des entreprises deviendra modulable selon qu'elles réinvestissent dans l'entreprise ou qu'elles distribuent des dividendes. Enfin, Mme Royal a repris à son compte l'idée lancée par Martin Hirsch,président d'Emmaüs, de créer un revenu de solidarité active pour les travailleurs pauvres.