20 février 2009

Il faut battre le fer quand il est chaud : Moraliser la finance ...

Sarkozy nous propose, pour pallier les effets de la crise,de construire une centrale nucléaire !Et il va avoir des adeptes :il y a peu,nous avons frôlé la panne, et tout le monde sait que nous ne pouvons nous passer d’électricité, alors……..il faut produire et consommer !continuer la course sans fin .Voire….

Les pointes de consommation proviennent du chauffage électrique et l’on continue d’encourager ce mode malgré les belles promesses de Borloo et le «Grenelle de l’environnement».A Montluçon, aux Rives du cher, 135 logements viennent de se construire, subventionnées par les réductions d’impôt , avec chauffage électrique alors qu’il était très commode d’utiliser la géothermie. La géothermie préserve la planète mais a un défaut :le forage, coûteux, ne s’amorti que sur une longue période. Il faut pénaliser le chauffage électrique et subventionner le forage de la géothermie.

Sarkozy veut supprimer la taxe professionnelle.Il faut se garder de dire cadeau aux entreprises alors qu’en 2002 nous avions envisagé de supprimer ces impôts locaux obsolètes qui freinent l’embauche,par contre nous devons affirmer que c’est immédiatement qu’ il faut des mesures efficaces. Les impôts doivent être progressifs et porter sur les revenus,les profits les produits de luxe et les pollutions.

La révélation de profits exorbitants,de spéculations stupéfiantes alitéralement écoeuré nos concitoyens.Il nous faut montrer qu’une autre pratique est possible et dénoncer la collusion de la droite et des financiers qui jouent avec l’outil de travail des salariés.Qu’une banque rassemble les économies de chacun et prète à ceux qui veulent investir dans un appartement,une maison ou une entreprise quoi de plus normal mais la vente à terme,la vente et le rachat d’actions dans une même journée parfois , provoque un jeu de yoyo qui déstabilise les entreprises. Il faut, pour les européennes, proposer de pénaliser, voire d’interdire, les ventes à terme à la Bourse,d’imposer un délai entre la vente et l’achat d’actions.

Ce ne fera pas tout,mais ce sera un commencement de moralisation qui doit permettre de distinguer ceux qui causent et ceux qui veulent vraiment agir.

Jean Aigoin

Le ruineux cadeau de Sarkozy aux expatriés ...

Pendant que le gouvernement ratiboise les effectifs des profs, Sarkozy veut imposer une réforme géniale. Il a décidé d'offrir aux expatriés la gratuité des écoles et lycées français de l'étranger. Un cadeau sympa, non? Sauf qu'il va surtout profiter aux plus aisés, et que l'addition, pour l'État, s'annonce carabinée.

Ces écoles, très cotées - des stars comme Madona font des pieds et des mains pour y caser leurs gamins - étaient jusqu'à présent payantes. Certains lycées sont des établissements publics, d'autres, privés sous contrat. En tout 160 000 élèves y sont scolarisés, dont 80 000 français. Sous la tutelle du Quai d'Orsay, chaque établissement fixe assez librement ses tarifs et ça atteint des sommets: 5 500 euros l'année à Tokyo, 6 500 à Londres, 15 000 à New York et 17 000 euros -le record- à San Francisco. Au diable l'avarice! Pour les expatriés modestes, un système de bourses plutôt généreux est déjà en place. A New York, par exemple, il faut gagner moins de 65 000 euros par an -pas vraiment le smic- pour décrocher 4 500 euros d'aide. Environ un quart des élèves français bénéficient d'une bourse. Mais pour Sarko, ce n'était pas assez.

My expat' is rich !

Depuis l'an dernier et à la demande express de l'Elysée, l'Etat prend en charge l'intégralité des frais de scolarité des élèves français de terminale... quels que soient les revenus des parents. Plus besoin de bourse! A la rentrée de septembre, ce sera le tour des premières,puis des secondes l'an prochain, et ainsi de suite. "J'aurais pu commencer la gratuité par la maternelle, a expliqué Sarko, le 20 juin dernier, devant la communauté française d'Athènes. Mais j'ai voulu commencer par l'année la plus chère pour que vous puissiez constater la générosité des pouvoirs publics français."
Encore merci! Mais générosité pour qui? A Londres, l'une des familles concernées par ce généreux cadeau déclare plus de 2 millions d'euros de revenus annuels. Et deux autres gagnent plus d'un million.
"C'est scandaleux, commente Michèle Boch, élue de gauche à l'assemblée des français de l'étranger. Pour aider les familles, il suffisait d'élargir le système des bourses."
La gratuité entrainera forcément de nouvelles inscriptions. Certain établissements prestigieux refusent déjà du monde. Comment s'opérera la sélection ? Par le piston et les bonnes grâces du Quai d'Orsay ?
Jusqu'alors, une partie du financement était assurée par des grandes entreprises françaises désireuses d'attirer leurs cadres vers l'étranger. Ces boites, comme Darty ou Auchan, remisent déjà leur chéquier: pourquoi payer les frais de leurs expat' si l'Etat régale?

Un coût qui fait boum

Au Quai d'Orsay, l'Agence française de l'enseignement à l'étranger a simulé le coût de cette plaisanterie mais s'est bien gardé d'en publier le résultat. Lequel est tout de même tombé dans les palmes du "Canard". D'ici dix ans, appliquée du lycée jusqu'au CP ( sans parler de la maternelle), la gratuité coûterait à l'Etat la bagatelle de 713 millions d'euros par an! Intenable.
"C'est vraiment la fausse bonne idée, dit olivier Cadic, élu de droite à l'Assemblée des français de l'étranger. A Londres, il manque 500 places par an. La vraie priorité, c'est l'ouverture de nouveaux établissements, pas la gratuité. Je ne comprends pas pourquoi Nicolas Sarkozy s'est lancé la dedans." Peut-être parce qu'il se sent personnellement concerné par la question: après avoir été annoncé à New York puis à Londres, petit Louis est finalement inscrit au lycée français de Doha... Et il va falloir payer !
Auditionné par le Sénat à la fin juin, Bernard Kouchner n'a pas nié ces menus "inconvénients". Son cabinet songe d'ailleurs à couper la poire en deux: une gratuité partielle... mais toujours sans conditions de revenus. Sauf que, pour le moment, Sarko n'en veut pas. "Je tiens beaucoup à la gratuité", s'entête-t-il à chaque déclaration à l'étranger. Sans prendre le temps de préciser comment sera financée cette très généreuse gratuité.

Extraits du Canard enchainé

17 février 2009

Lettre de Najat Belkacem au Préfet de la Manche ... licencié ...

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17 fev 2009 : Question orale de Jean-Louis Bianco

Monsieur le Premier Ministre,

La France, l'Europe, le monde doivent affronter une crise terriblement grave. Nous connaissons un recul sans précédent de la production industrielle, et, au quatrième trimestre 2008, la plus forte baisse de croissance depuis 1974.

La tâche des Etats est difficile, chacun le comprend. Vous en appelez, Monsieur le Premier Ministre, à l'unité nationale. Mais comment vous croire quand, semaine après semaine, vous traitez par le mépris toutes, je dis bien toutes les propositions des socialistes. Je n'arrive pas à comprendre pourquoi vous vous refusez à mettre en œuvre un plan de relance à la hauteur de la situation, c'est-à-dire un plan de relance qui ne soit pas unijambiste mais qui marche sur deux jambes, un plan qui traite à la fois l'investissement et le pouvoir d'achat.

Dans la situation que nous connaissons, face à la multiplication des plans sociaux, il y a une priorité absolue : redonner confiance et espoir aux Français. Pour cela, il faut agir vite et fort. Je prendrai un exemple que vous connaissez, Monsieur le Premier Ministre, les Alpes de Haute-Provence, qui sont frappées dans l'industrie chimique par un deuxième plan social en quelques années. Nous avons un projet, d'une usine de silicium pour fabriquer des panneaux solaires. Il est prêt à être lancé mais la décision traine depuis des semaines.

La volonté politique doit se traduire en actes, c'est à dire par un engagement immédiat du Fonds stratégique d'investissement ou par un prêt de l'État.

Le Président de la République reçoit demain les organisations syndicales. Face à l'inquiétude grandissante et au désespoir social le moment est décisif.

Mais comment redonner confiance aux Français quand vous annoncez pour financer des mesures sociales le chiffre dérisoire d' 1 milliard 400 millions d'euros de dividendes des banques, d'ailleurs pas encore versés. Alors que vous avez trouvé 340 milliards d'euros pour aider ces mêmes banques !

Les syndicats vous font des propositions sérieuses et intéressantes : je vous en conjure acceptez le dialogue, partez de leurs propositions au lieu d'imposer les vôtres !

Pour retrouver la confiance, Monsieur le Premier Ministre, il ne fallait pas annoncer d'abord la suppression de la taxe professionnelle, qui représente 50% des ressources des collectivités locales et ensuite, seulement ensuite, faire des vagues promesses sur son remplacement. De toute manière qui paiera ? Ou bien les entreprises, et c'est une opération de gribouille, ou bien les familles, et vous pénaliserez encore plus le pouvoir d'achat.

Pour retrouver la confiance, Monsieur le Premier Ministre, il ne fallait pas avoir deux discours aux Antilles : accord à Pointe à Pitre avec Monsieur Jégo, démenti ensuite à Paris par vous-même.

Pour redonner la confiance, Monsieur le Premier Ministre, il faut une initiative franco-allemande forte et rapide.

Pour redonner confiance, il faut supprimer le fameux paquet fiscal qui n'a bénéficié qu'aux plus aisés sans améliorer la croissance.

Pour redonner confiance, il faut enfin un plan de relance à la hauteur de la situation, c'est à dire au moins 50 milliards d'euros.

Oui ou non, Monsieur le Premier Ministre, allez-vous discuter sérieusement des propositions de l'opposition et des propositions des syndicats, qui souvent se rejoignent ?


Jean-Louis Bianco

Ancien Ministre

Député - Président du Conseil général des Alpes de Haute Provence

Le beau cadeau de Woerth à Jouyet : 71000€ !

En prenant la présidence de l'Autorité des marchés financiers, Jean-Pierre Jouyet a eu droit à un joli «welcome package» : signé de la main d'Eric Wœrth, un décret daté du 19 janvier augmente sa prime annuelle de 50%. Soit 71000€ de plus. Vive la crise !

Ami patron, ne t'expose plus aux rigueurs du secteur privé en temps de crise! Passe dans le public : tu garderas ton bonus, et il sera même augmenté ! La semaine du 19 janvier, au moment où Nicolas Sarkozy obtenait que les patrons de BNP Paribas et du Crédit Agricole renoncent à la part variable de leur rémunération, le ministre du Budget, Eric Wœrth, signait un décret augmentant d'un peu plus de 47% le bonus annuel du président de l'Autorité des marchés financiers, qui passe ainsi de 149000€ à 220000€ brut. Ledit décret est paru dans le Journal Officiel ce week-end, rapporte Le Parisien du 16 février.

L'équivalent d'un an de salaire en plus en bonus annuel !
Mieux : pour que Jean-Pierre Jouyet, qui occupe ce poste depuis le 15 décembre dernier, puisse en bénéficier, le décret prévoit un effet rétroactif au titulaire !

Cette grosse augmentation de 71000€ paraît d'autant plus inexplicable que le poste de président de l'AMF ne fait pas partie des moins bien rémunérés, au contraire ! Il appartient à la catégorie des fonctionnaires « hors échelle », réservée aux directeurs et hauts corps d'Etat, dont le barème des salaires s'échelonne de 48320,65€ à 82326,10€ annuels brut, hors indemnités, logement de fonction et autres avantages en nature — et hors bonus, bien sûr ! Le président de l'AMF n'étant pas vraiment un petit préfet, il y a fort à parier que sa paie tombe plutôt dans le haut du barème. A ce titre, l'augmentation accordée par Wœrth constitue donc pour l'ancien socialiste l'équivalent… d'un an de salaire (par an) !

Alors que la crise financière a purgé les cabinets de courtage et les sociétés de finance, on voit que, parfois, Sarkozy sait accorder de l'importance au public. Dès lors, on comprend mieux pourquoi le magazine américain Newsweek clamait « Nous sommes tous socialistes » : ça rapporte !

Lundi 16 Février 2009 - 16:19

Sylvain Lapoix