29 mars 2009

Ségolène Royal galvanise les troupes de son association Désirs d'avenir



Il y a 14 heures

PARIS (AFP) — Ségolène Royal a galvanisé samedi les troupes de son association Désirs d'avenir, les exhortant à se "faire respecter" au sein du PS, fustigeant les "oiseaux de proie" de l'économie française et exaltant les valeurs de fraternité, en présence d'un Régis Debray conquis.

Dans un théâtre Dejazet plein, quelque 800 "fans" ont accueilli avec enthousiasme l'ex-candidate à la présidentielle, vedette de l'assemblée générale de l'association, relancée à cette occasion.

Applaudissements, salle debout scandant "Ségolène présidente", la présidente de Poitou-Charentes, long pull-tunique blanc, a souri du "grand nombre" de ses "chers amis" qui ont ri, songeant au récent flop de Martine Aubry, patronne du PS au Zénith sur les libertés. Sur scène, l'entouraient une vingtaine d'adhérents et ses fidèles lieutenants Jean-Louis Bianco et Dominique Bertinotti.

Tête de pont de l'ambition présidentielle de Mme Royal pour 2012, D.A. revendique quelque 9.000 adhérents. Mais vis-à-vis du PS, "pas de compétition entre nous! c'est la même maison", a recommandé son président l'avocat Jean-Pierre Mignard.

Et la présidente de Poitou-Charentes d'exhorter: "Soyez ouverts, soyez exemplaires, faites vous respecter vous et vos idées sans état d'âme mais sans vous perdre dans les jeux d'appareil stériles".

Pour elle, D.A n'est "pas un courant, encore moins un sous-courant", mais "un mouvement ouvert", "espace de réflexion et d'éducation populaire", "catalyseur d'idées", "vecteur de la démocratie qui s'enracine dans l'histoire de la gauche, sans tabou".

D.A. tiendra sa première "université populaire" sur la "fraternité", le 29 avril. Est prévu également un "Forum social" de la fraternité à Montpellier fin septembre.

Rappelant le "contexte social extrêmement tendu", Mme Royal a fustigé bonus et parachutes dorés de ces "délinquants très riches, ces oiseaux de proie" pouvant "compter sur la mollesse d'un pouvoir complice qui se la joue ferme dans ses discours mais tellement sans courage dans les actes".

Pour elle, "tout un pays (est) tendu vers une soif de justice sociale, révulsé par des comportements prédateurs, une sorte de délinquance des plus riches", alors que la "fraternité devrait être un principe de tout gouvernement".

Hommage également au leader guadeloupéen du LKP, Elie Domota: "sans lui, ce mouvement social aurait pu basculer dans le sang".

Et parce qu'elle a entendu que "le people et le glamour, ça ne suffit pas et --que malgré les apparences, c'est également ma conviction-- nous avons invité Régis pour réfléchir", a-t-elle malicieusement glissé.

Le philosophe Régis Debray, auteur d'un récent essai "Fraternité!", a salué celle qui "a su donner une nouvelle jeunesse à un mot oublié, un mot refoulé", "presque incongru". "Tu l'as remis à la mode", "redonné de la chair et du sang", a-t-il lancé, en allusion à sa fête controversée de la fraternité au Zénith en septembre 2008.

L'ancien conseiller de François Mitterrand s'est taillé un beau succès, jugeant que fraternité "ne fait pas partie du vocabulaire du chef de l'Etat", car "il n'appartient pas à la mode libérale anglo-saxonne" ou lançant "Tout est fait pour l'egosystème ou le tout à l'ego".

"Le refus, donc le combat, le projet, donc le programme, l'organisation, donc la discipline, le réseau, l'agir ensemble. Cette chaîne-là, elle a de l'avenir. Vous avez pris de l'avance et vous avez bien fait!", a-t-il conclu, ovationné.

Ségolène Royal défend l'éthique économique


La crise actuelle est le fruit d'un manque de morale économique. Elle est la résultante d'un déséquilibre d'accumulations de richesse d'un côté, et d'un abandon de valeurs morales de l'autre. Notre monde se construit sur ces deux piliers qui ne sont que du sable et qui ne tiennent encore debout que parce que ce sont les gens au pouvoir et la collusion médiatique qui la font vivre. Ni plus ni moins. Nous vivons dans une bulle économique où on nous dit que rien ne vaut la réussite en tant qu'individu, que nous n'avons pas besoin des autres et que la réussite c'est l'accès au fric. Voilà ce qu'on nous imprime dans la tête à longueur de propagande libérale.

Et cela continue encore! Lorsqu'on nous dit que ce n'est pas à l'état de légiférer sur les salaires des grands patrons, que ce n'est pas à l'état de rentrer dans le capital des banques pour les nationaliser partiellement, que nous devons laisser le système s'auto-réguler librement,etc... Tout cela participe de la propagande car c'est justement le fait d'avoir laisser trop la bride aux puissants que ceux-ci ont déséquilibré le système en le mettant en péril. Pourtant l'état définit bien la valeur du salaire minimum? L'état fiscalise tous les revenus accessibles aux classes moyennes? L'état définit les conditions du contrat de travail entre l'entreprise et les salariés? Alors l'état ne serait bon qu'à s'occuper de son plancher et non de son toit? Ce n'est pas juste.
Nous sommes dans un système où l'état organise la défiscalisation pour les plus riches et pour des sommes astronomiques ( plusieurs fois la vie de travail d'un ouvrier par exemple!) en nous faisant croire qu'ainsi la richesse allait s'écouler par ruissellement dans la bouche des plus modestes! Vaste fumisterie idéologique magistralement démontée dans cet article d'Intox2007.

Mais alors que faire? Peut-on réguler ce système mondial financier? Que peut la politique?
On a écouté DSK jeudi nous dire beaucoup de choses mais oublier de nous dire comment il fallait envisager l'économie et quelles règles il fallait mettre en place. Alors que l'UMP fait de l'enfumage en nous faisant croire, par le biais de son président, qu'il entend moraliser le capitalisme, le PS fait de l'incantation en appelant à mettre des règles et de la justice sans proposer de mesures concrètes. Certains socialistes disent même que finalement le PS n'avait pas de programme en 2007, donc que Sarkozy était incontournable et qu'on aurait pas fait mieux! C'est le message véhiculé insidieusement par ce que j'appelle l'UMPS, c'est-à-dire l'appareil des partis politiques de gouvernement.

Pourtant Ségolène Royal a proposé des pistes crédibles pour mettre en place une autre économie. Une économie de l'éthique où on instaure un partenariat entre les pouvoirs publics, qui donnent 40 Milliards d'euros/an aux entreprises sans aucun discernement!, les patrons qui augmentent leur masse salariale, soit par l'embauche soit par une hausse des salaires, et les salariés. C'est ce partenariat qu'il nous faut construire à l'avenir pour éviter de gaspiller l'argent public et de l'investir vers le progrès social comme étant le moteur de l'économie d'avenir. Ce n'est pas en paupérisant les travailleurs que notre économie va se développer!

25 mars 2009

Ségolène Royal débloque le dossier Heuliez

La leader socialiste a su trouver la bonne tonalité pour contraindre le FSI à revenir sur son refus initial.

Le FSI doit arbitrer son rapport entre la fonction d'ambulance et celle de locomotive de développement.

Ce qui est sûr, c'est que la fonction d'ambulance va occuper les médias et poser à terme la question du retour sur investissement donc la réalité à terme de l'ampleur des engagements du FSI.

Négliger à ce point la profitabilité de projets risque d'engager le FSI dans des "investissements" redoutables à terme.

A l'intérieur même du FSI, des voix discordantes signalent qu'il ne "faut pas arroser le sable".

Les premiers dossiers de développement se font attendre contrairement aux engagements initiaux de ce fonds.

Ce qui est sûr, c'est qu'en l'espèce la leader socialiste, avec l'aide de l'ancien Premier Ministre Jean-Pierre Raffarin, a su trouver les termes pour un déblocage de toute urgence.

18 mars 2009

Deux porte-parole pour Ségolène Royal

sego-au-salon-livre.1237307651.jpgSégolène Royal s’organise. Elle vient de nommer deux porte-parole qui seront chargées d’intervenir en son nom auprès des médias. Il s’agit de Delphine Batho, qui lui a succédé comme députée des Deux-Sèvres et de Najat Vallaud-Belkacem, adjointe de Gérard Collomb à la mairie de Lyon. Les deux femmes seront chargées de « monter au créneau » contre la droite, en particulier de répondre aux attaques régulièrement lancées par le porte-parole de l’UMP Frédéric Lefebvre (« en évitant d’être aussi primaire… » précise Delphine Batho). Le cas échéant, il s’agira également d’intervenir dans les questions internes au PS.

bababatho.1237307612.jpgDelphine Batho, 36 ans, s’est fait connaître à la tête du syndicat lycéen Fidl lors du mouvement lycéen de 1990. Formée par Julien Dray, elle fut vice-présidente de SOS-Racisme et, au sein du PS, membre de la Gauche socialiste. Collaboratrice de Ségolène Royal pendant la présidentielle, elle a été élue en juin 2007 députée des Deux-Sèvres.


najat2.1237307423.jpgNajat Vallaud-Belkacem, 31 ans, née au Maroc est déléguée nationale du PS aux question de société. Elle cumule plusieurs mandats locaux ; maire-adjointe de Lyon, conseillère régionale de Rhône-Alpes et conseillère générale du Rhône.


segocontre-jour.1237307924.jpgCes nominations confirment que l’ancienne candidate à l’élection présidentielle compte « prendre de la hauteur » par rapport au PS et que sa propre organisation ne se confond pas avec celle du courant l’Espoir à gauche qui l’a soutenu pendant le congrès de Reims. D’ailleurs, l’habituelle réunion du mardi entre Ségolène Royal et ses principaux lieutenants a été remplacée par une rencontre tous les quinze jours, à laquelle la présidente de la région Poitou-Charentes ne participe pas forcément.

Désormais, Mme Royal se repose surtout sur le trio Bianco-Rebsamen-Mignard. Elle compte aussi se consacrer à son « observatoire de la société française ». Les groupes de travail constitués à cette occasion planchent sur la « désoccidentalisation du monde », « la sortie de crise » (avec Philippe Aghion), les questions de défense mais aussi les relations entre santé et environnement (avec le Pr Belpomme).

Jean-Michel Normand

05 mars 2009

Ségolène Royal à l'heure de vérité

Ségolène Royal à l'heure de vérité, le 4 mars 2009


04 mars 2009

" Petite leçon d’histoire sur la désignation des listes européennes "

Après le calamiteux Congrès de Reims, où notre parti avait plus brillé par les manœuvres d’appareil que par le débat d’idées, on pouvait croire que le PS avait touché le fond. Celles et ceux qui, pendant 24 heures, ont assisté à la composition des listes pour les Européennes savent qu’il n’en était rien.

Il suffit pour cela de relater les faits !

On comprendra alors que la représentation des territoires, l’implantation locale des candidats ou leur capacité à représenter dignement le PS au Parlement européen n’ont pas été les premiers critères pris en compte.

On a plutôt assisté à des petits arrangements entre "amis" obtenus après des heures de palabres et d’affrontements dont ont raisonné les couloirs de Solferino. Qu’on en juge !

Le bureau exécutif chargé d’examiner le texte du projet européen du PS et la liste des candidats était convoqué à 17h.

A 17h, seuls les membres de "base" du bureau sont au rendez-vous. A 17h30, on leur annonce que la commission électorale n’a pas terminé ses travaux. Pendant ce temps, cette dernière discute. Mais surtout, ça négocie dur dans les différents bureaux !

18h30, toujours pas de bureau national. Aux esseulés qui commencent à s’impatienter, on annonce que le bureau national n’aura lieu qu’à 21h. Une demi-heure après, on leur dit que, finalement, ce sera plutôt 21h30.

Les plus accrochés restent sur place (au cas où !). Les permanents compatissants viennent alors leur proposer un petit buffet. Les plus confirmés dans la Solferinologie ont, quant à eux, déjà gagné les restaurants alentours. A 22h, ils reviennent, prêts à affronter la nuit.

Le BN commence enfin… mais par une déclaration : il n’y a toujours pas d’accord, la commission va se réunir à nouveau. Une heure après, toujours rien. Avant que les derniers cafés ne ferment, les isolés du bureau exécutif vont par petits groupes prendre un verre Bd St-Germain. Retour trois quarts d’heure après. Il est presque minuit : les listes ne sont toujours pas constituées.

Vers 1h15 : la direction décide, "qu’en attendant", on va discuter du texte du Projet pour l’Europe.

Le projet est alors distribué aux membres du BN qui, pour la plupart, le découvrent. Un coup d’œil sur le texte donc, et le débat s’engage !

Il tournera essentiellement autour d’une trouvaille sémantique forte qui, au dire des différents dirigeants de courant, a permis de faire l’accord sur le texte entre ceux qui sont pour une politique protectionniste et ceux qui pensent que l’Union Européenne doit fonctionner comme un marché unifié.

Cette trouvaille sémantique se résume en une formule : "une politique de juste échange". Pour ceux qui se demanderaient en quoi consiste exactement une "politique de juste échange", l’explication vient immédiatement après : "la politique de juste échange", c’est "une politique européenne commerciale ajustée".

Certes, certes ! Qui pourrait dire le contraire ? Si la politique commerciale européenne est "ajustée" l’échange ne peut être que "juste". Et si l’échange est "juste", la politique commerciale européenne est forcément "ajustée". CQFD !

C’est ce qu’en grammaire on appelle une tautologie, ou plus simplement, une redondance et qui repose sur l’affirmation, non sur l’analyse.

Interviennent alors les débats de fond sur ce sujet fondamental. Cela nous mène jusqu’à 2h du matin ! Heure à laquelle un émissaire de la commission nationale entrouvre la porte de la salle François Mitterrand pour nous annoncer qu’on en est à la discussion "sur les fins de listes".

Les plus impatients se disent que, cette fois, on en a bientôt fini. On recommence un petit morceau de débat pour meubler… Pourtant à 2h30, le même émissaire nous informe qu’on s’est bien mis d’accord "sur les fins de listes", mais qu’il n’y a par contre, pas d’accord "sur les débuts de liste". D’ailleurs, il ne pourra pas y en avoir dans l’immédiat puisqu’un des principaux protagonistes est parti… se coucher !!!

2h45, la première secrétaire prend une décision forte, à défaut d’être définitive. Elle déclare que le Bureau National est reporté au lendemain 9h. Une heure avant le début du Conseil national afin d’examiner les propositions que la commission électorale aura pu élaborer dans la nuit. A l’abri de tout regard !

Tout le monde au lit !

Le lendemain, 10h : début du Conseil national.

Grande tribune où tous les "courants" sont représentés dans un décorum qui rappelle des temps lointains.

Cette fois-ci, bien sûr, (devant le Conseil national) on va commencer par le "vrai" sujet, celui qui intéresse vraiment les Français : le débat de fond, le projet des socialistes pour l’Europe. Les représentants de courants dûment mandatés viennent donner leur position.

Chaque courant tient à préciser ce qu’il entend par "juste échange" et au fil des interventions, on s’aperçoit que chacun y met exactement ce qu’il veut. Les uns expliquent qu’il faut fermer les frontières pour protéger nos industries, les autres qu’un retour à un protectionnisme malthusien ne ferait que, comme en 1929, donner un tour plus aigu à la crise économique actuelle.

Bref, on comprend bien que personne n’est d’accord sur rien.

Sur rien ? Si, sur ce qui va suivre : la liste où l’on s’est réparti les postes entre "amis" !

Et chacun des représentants d’expliquer : "Mes chers camarades, c’est très dur, évidemment ce n’est pas réellement démocratique, on n’a pas vraiment suivi l’avis des représentants des grandes régions (à qui un mois plus tôt, on était venu demander leur avis), les camarades désignés n’ont aucune attache avec la région où on les envoie…"

Aucune attache ? Les uns y ont peut-être un lointain cousin, les autres qui sait, une maison de campagne… On avoue aux camarades que cette fois-ci en matière de constitutions des listes, on a atteint la limite. Mais on jure que pour les prochaines européennes, on fera ce qu’on avait déjà annoncé lors des précédentes : on changera le mode de désignation, et ce, pour donner plus de pouvoir aux camarades, c’est promis !

Ensuite, comme on s’achemine vers les 13 heures et qu’une conférence de presse est programmée vers 14h, on en appelle au patriotisme de parti pour que les délégués comprennent, qu’ils doivent absolument voter la liste qui sera présentée.

"Vous savez chers camarades, on a eu des difficultés mais vis-à-vis de l’extérieur, il faut défendre le parti."

Langage qui en rappelle un autre. "D’ailleurs, on est pressés ! On accepte de prendre deux ou trois intervenants mais pas plus. Après on vote". Trois militants font entendre leurs doléances. On veut bien les écouter pourvu que leurs interventions soient courtes. Les autres, résignés, commencent à quitter la salle.

On passe au vote. Les cartons se lèvent même si les mines s’allongent. On ne fait pas appel pour rien aux intérêts supérieurs du parti.

14h30 : conférence de presse.

Une rapide photo des têtes de listes pour les journaux devant la tribune.

Allez, camarades, retournez chez vous porter la bonne parole ! Les militants socialistes rentrent donc sur leurs terres.

Conclusion : Petit conte philosophique inspiré de Voltaire.

"Certains voulaient pourtant encore comprendre.
Ils avaient ouïe dire que "dans un café qui bordait le Palais de la Mutualité se tenait un très fameux Derviche qui passait pour le meilleur connaisseur du parti". Un de ces militants qui se plaisait à parler de tout, et que ses camarades appelaient pour cela Pangloss, lui dit :
- "Maître, nous venons vous prier de nous dire pourquoi une aussi étrange liste a été constituée ?
- De quoi te mêles-tu, dit le Derviche. Est-ce là ton affaire ?
- Mais, Maître, lui dit l’autre qui s’appelait Candide, il y a dans cette liste horriblement de mal.
- Qu’importe, dit le Derviche, qu’il y ait du mal ou bien. Quand sa Hautesse envoie un vaisseau en Égypte, s’embarrasse-t-elle, si les souris qui sont dans le vaisseau sont à leur aise ou non ?
- Que faut-il faire alors ? reprit Pangloss.
- Te taire, dit le Derviche !
- Je me flattais, dit pourtant Pangloss de raisonner avec vous des effets et des causes de cette meilleure des listes possibles".
Il n’eut pas le temps de finir car à ces mots le Derviche leur ferma la porte au nez. Les deux amis rentrèrent chez eux plein de bonnes résolutions.

- "Militons sans nous poser de questions, dit l’un d’entre eux. C’est le seul moyen de rendre la vie supportable".

Et toute la petite section à laquelle ils appartenaient décida de continuer à cultiver son pré carré.

Pourtant, de temps à autres, Pangloss s’interrogeait.

- "Tous ces évènements sont enchainés dans le meilleur des mondes possibles. Et nous devons donc avoir la meilleure des listes possibles.

- Cela est bien répondait Candide, mais il faut cultiver notre jardin !""

Morale de ce petit conte philosophique : c’est bien ce qu’on nous demande : ne philosophons plus mes chers camarades, cultivons notre jardin. Et ce sera peut-être là, pour nous comme pour Candide, "le plus sûr moyen d’être heureux !"

Gérard Colomb, Maire de Lyon
le 3 mars 2009