28 mars 2011

Visite de Ségolène dans l'Allier


Une journée avec Ségolène ROYAL par PS-COMMENTRY

04 mars 2011

Ségolène ROYAL en visite à Montluçon le Samedi 12 mars 2011


Dans le cadre de son tour de France des territoires, et à l'invitation de Bernard Lesterlin, Député de l'Allier, Ségolène ROYAL visitera notre bassin montluçonnais, le Samedi 12 mars prochain.
 
Après la visite d'une exploitation agricole "Bio" de la commune de Audes le matin, Ségolène ira à la rencontre des membres de l'Association des malades de la chimie de Commentry et du public, à partir de 13h30 au Théâtre de Commentry.

Entre ces deux moments, Ségolène serait très heureuse de te rencontrer autour du verre de l'amitié, dans la salle polyvalente de Saint Genest, à partir de 11h30.

Comptant sur ta présence pour témoigner notre soutien à Ségolène et à ses idées.

A samedi,
Bien amicalement,

Philippe Foltier,
Coordonnateur DA Allier

03 septembre 2010

Ségolène Royal a-t-elle ses chances pour 2012 ?

Ségolène Royal a choisi de rentrer dans le rang. Dans l’union des socialistes plutôt que dans la division. Malgré tous les reproches qu’on peut lui faire, la présidente de la région Poitou Charente, réélue à 61% dans sa région aux dernières élections, a fait là un choix raisonné et raisonnable, digne en tout cas, car selon elle, la gauche, au delà de sa propre personne, se doit de gagner les élections présidentielles de 2012 et sortir de l’ornière Sarkozy.

Malek Boutih, non sans raison, a souligné ces jours ci qu’elle aurait dû, suite à l’élection frauduleuse de Martine Aubry au congrès de Reims, marqué son indépendance vis à vis du Parti socialiste. Beaucoup de militants de Désirs d’avenir attendaient cela et pourtant force est de constater qu’ils ont décidé de rester soutenir l’ancienne candidate à la présidentielle. Sans doute parce que Ségolène Royal n’a jamais voulu, elle qui est socialiste depuis plus de trente ans, renoncé a quitter sa famille politique. Si l’appareil ne l’aime pas, il en va autrement des militants...Vu sous cet angle, a t-elle une chance de gagner les primaires de 2012 ?

C’est là sans doute sa plus grande chance : les militants...Personne n’y songe et l’intelligensia parisienne préfère s’en référer à d’improbables sondages - une question au passage : est ce que l’un d’entre vous, chers lecteurs, a été une seule fois sollicité par ces sondages ? moi et mon entourage : JAMAIS - Aucun sondage, dirigé pour la plupart par une certaine élite, ne semble objectif...

Prenons Dominique Strauss-Kahn...Quel Français moyen peut croire que cet homme, au delà de sa compétence, peut parvenir à réunir toute la gauche ? Ségolène Royal l’a intelligemment souligné : Il ne suffit pas d’avoir les compétences. Encore faut-il passer le cap d’une campagne. C’est à dire partir à la rencontre des Français. C’est la grande vertu qu’on a oublié de dire sur Ségolène Royal après le déluge de reproches qui lui ont été faits. Après l’échec de 2002, personne n’a songé, avec la démocratie participative, à lui faire l’éloge au moins d’une grâce : celle d’avoir fait amende honorable auprès des Français. prendre le temps de les écouter. Recréer le lien. Stupide ? Je ne crois pas. Quand le candidat PS se fait battre au premier tour par l’extrême droite, la moindre des choses était de redonner la parole aux Français. Et aujourd’hui, plus que jamais, cela semble d’actualité. La démocratie participative, tant critiquée, fait pourtant écho à cette carence dans la typologie de DSK. Compétent, certes, mais si loin de la France. Le monsieur du FMI qui a infligé un plan drastique à la Grèce - critiqué durement par Cohn Bendit. Le budget militaire grec serait odieusement élevé, sous prétexte d’une attaque éventuelle de la turquie sur Chypre, alors que les turcs ne demandent qu’à rentrer dans l’union européenne...Mais la France vend des armes à la Grèce, d’où son silence-, l’impopularité du FMI sur les peuples en général et l’éloignement de DSK du territoire "France" ne sont surement pas des atouts. DSK doit s’en douter, d’ailleurs. Beaucoup de sources évoquent également une certaine fascination de "MR FMI" sur les milieux d’argent...Aucun doute que si cela peut plaire à l’électorat de droite, celui de gauche, - en l’occurrence, celui qui se déplacera pour les primaires- sera bien plus difficile à convaincre... surtout en temps de crise et de bouclier fiscal !

Ajoutons à cela que DSK que l’on ressort comme le vainqueur des primaires selon les sondages s’est fait battre à pleine couture, dès le premier tour, par Ségolène Royal en 2006 à 60% contre 20%....

Rien n’est joué, donc...

Martine Aubry, souffre, elle, d’une image d’apparatchik. Largement renforcée par sa victoire frauduleuse au congrès de Reims. Toutes les victoires qu’elle a remportées récemment, elle les a menées sur les idées de Ségolène Royal : Non cumul des mandats, rénovation du parti, organisations des primaires...Elle surfe sur la victoire des régionales pour laquelle elle n’est pour rien...Dernier exemple flagrant sur la sécurité...Tous les chiffres - significatifs de l’échec de Sarkozy d’ailleurs, en charge de la sécurité depuis 2002- montrent que ce thème ne peut être évité aujourd’hui. Que ca plaise ou non. Qu’on soit de gauche ou de droite. Ségolène Royal s’est fait lyncher en 2006 quand elle a osé parler d’encadrement militaire pour les délinquants en 2006. Elle réitère ses propositions aujourd’hui et si Martine Aubry n’ose pas les reprendre, elle n’en pense pas moins...

Les Français ne sont pas dupes.

Prenons encore l’exemple de la réforme des retraites. Une loi, depuis 2 ans, permet ce qu’on appelle le référendum d’initiative populaire...Ségolène royal le martèle depuis des mois. Si 10% des votants inscrits sur les listes électorales et 20% du parlement pétitionnent, le gouvernement est OBLIGE de soumettre à référendum la réforme des retraites. A part Mélenchon, tout le monde à gauche le sait et personne ne le dit. A part Ségolène Royal qui a eu le mérite de le marteler pendant des mois...Si le PS est contre cette réforme, pourquoi n’organise t-il pas cette mobilisation citoyenne, par le moyen de la pétition - et avec les moyens qu’il a - comme Ségolène Royal le fait via "Désirs d’avenir’ ?

Cette dernière tant sur l’ordre juste, que sur la retour à une certaine morale publique, à un rafraîchissement de la vie démocratique, rabâche ses thèmes qui, jour après jour, se vérifient de plus en plus dans l’opinion publique...

Les primaires ne sont jouées, non...loin de là....Et Ségolène Royal, avec ses intuitions - la taxe carbone, par exemple- a encore un large tapis démocratique et populaire devant elle....

01 septembre 2010

Il s’est passé quelque chose à La Rochelle…

Cela fait six ans maintenant que le dernier week-end d’août me transporte sur les terres poitevines à l’occasion de l’université d’été du Parti socialiste. Mais cette année, oui, il s’est passé quelque chose autour de Ségolène Royal.

Vendredi, 14h. La salle plénière de l’espace Encan est pleine à craquer. Ségolène Royal arrive aux côtés de la première secrétaire, sous un tonnerre d’applaudissements. Image symbolique certes mais qui réchauffe les cœurs de bien des militants lassés par les divisions et les querelles interminables. Ségolène, à Reims, préconisait que le PS soigne ses cicatrices, que ses dirigeants se reparlent, se respectent à nouveau et cessent de s’étriper. Sans rien oublier du passé mais avec l’obsession d'un avenir qu’il faudra construire ensemble, elle passe des mots aux actes.

Royal prend la parole et analyse d’abord la victoire, sa victoire, aux régionales de mars 2010. Elle soulève la salle en évoquant l’entrée de la Région dans le capital des entreprises, le conditionnement des aides publiques à l’interdiction de délocaliser et de licencier pour les entreprises enregistrant des bénéfices, le soutien à la création d'une centaine de sociétés coopératives de production qui permettent à des ouvriers de sauver leurs emplois et leur outil de travail, la mutation écologique de la région. En somme, tout ce que le PS écrit dans ses textes de congrès et ses tracts depuis plus de dix ans a été fait, et bien fait, dans la région Poitou-Charentes. La politique par la preuve, encore, toujours, plus que jamais.

Elle continue, évoquant la crise agricole et plus particulièrement la crise des producteurs de lait, abandonnés par le pouvoir. Sarkozy, roi des promesses non tenues, est invité à arrêter son cirque. « Ca suffit » lui dit-elle. « Ca suffit » reprend en écho une salle enflammée. Autour de moi, des visages connus, des amis, proches de Martine, de Bertrand, de Dominique ou de Laurent se rapprochent, me font signe, m'envoient des messages et expriment leur surprise face à un discours qu’ils n’attendaient pas si offensif. Mais elle ne s’arrête pas là et sait que les militants venus l’écouter l’attendent sur le terrain de la sécurité. Fidèle à sa ligne, car la constance, disait François Mitterrand, « est la seule arme qui donne la crédibilité à ceux qui aspirent aux plus hautes fonctions », elle insiste sur l’exigence d’instaurer un ordre juste et une sécurité durable. Comment la gauche, voix des sans voix, porte-parole des plus démunis et des plus faibles peut faire l’impasse sur cette question alors que les premières victimes de l’insécurité sont justement les plus précaires ? A-t-on déjà vu une voiture brûlée dans le 16ème arrondissement de Paris ? Jamais. A-t-on déjà vu une école maternelle vandalisée à Neuilly ? Jamais ! A-t-on déjà vu des bus caillassés à Nice, Deauville ou Saint-Tropez ? Jamais ! C’est toujours là où vivent les plus démunis que la violence triomphe, la puissance publique, impuissante, les abandonnant dans un face à face désespérant avec les délinquants et les trafiquants. Armer la police, lui donner des moyens et l’alléger du culte du chiffre –invitation à la bavure-, renforcer la justice, trouver des alternatives à la prison qui en l’état actuel des choses transforme des chats en tigres, aider les parents et notamment les mères isolées et surtout, surtout, faire de l’éducation la priorité des priorités. La salle hésite sur l’encadrement militaire des jeunes mais le temps des broncas et des huées interminables dès que Ségolène parlait d’ordre semble révolu. Evolution des mentalités ? Peut-être ! Arrive la fin. L’appel à l’unité. L’unité ne veut pas dire la dissolution de nos différences, la soumission à l’homme ou à la femme providentiel. Ségolène, l'air grave, lance : « Unis nous sommes, unis, nous demeurerons, nous resterons unis quoi qu’il arrive, face aux obstacles, unis face aux coups, nous resterons unis en dépit de toutes les tentatives pour nous diviser, en dépit de tous les jeux pour nous opposer, rien ne doit menacer notre unité, rien ne doit nous séparer et c’est unis que nous donnerons à la France l’espérance et le respect qu’elle mérite, oui, c’est unis que nous gagnerons ». La salle est debout. Martine Aubry, Bertrand Delanoë et François Hollande aussi. Quelque chose vient de se passer…

Vendredi, 20h30. Le bateau « France 1 » est plein. Ségolène a donné rendez-vous à ses ami(e)s pour un pot de l’amitié. Tout juste sortie de son direct sur France 2, elle arrive sous une acclamation. Le moment, bien moins solennel que la séance d’ouverture, est fraternel et chaleureux, marque de fabrique de Désirs d’Avenir. Elle prend le temps de discuter, poser devant les appareils, afficher sa sérénité, sa joie de se retrouver au milieu des siens. Un journaliste du Monde qui m’interroge me glisse en partant « j’ai le sentiment que quelque chose se passe ces derniers temps autour de Royal... »

Samedi, 15h. Ségolène arrive sur l’esplanade de l’espace Encan. Aucune intervention n’est prévue. Elle est simplement là pour discuter avec les militants. Prenant le temps de faire le tour des stands, elle se retrouve parfois dans des situations cocasses comme lorsqu’elle entre sous le chapiteau de Démocratie et Socialisme, la sensibilité de…Gérard Filoche. Là encore, nombreux sont ceux qui m’approchent pour me faire part de leur surprise. Ségolène joue contre le parti ? La voilà au milieu des militants, présente à La Rochelle du discours d’ouverture à celui de clôture. Ses positions sur la sécurité étaient contraires à la ligne du PS ? Voilà le PS qui s’aligne sur elle. On la disait isolée, abandonnée, lâchée par tous ? La voilà plus entourée que jamais, tant les militants sur son passage s’enthousiasment à l’idée de la voir. Quelle est donc cette femme, qui malgré les coups les plus pernicieux, malgré les injures et les intimidations les plus odieuses, malgré la calomnie, reste encore et toujours debout, vient-on me demander. D’où puise-t-elle cette force qui la fait se relever quand elle parait à terre ? Discutant avec Catherine Quéré, députée de Charente-Maritime puis avec Sophie Bouchet-Petersen, à l’écart de l’agitation d’Encan, nous sentons qu’en effet quelque chose se passe à La Rochelle…

Samedi, 20H. C’est dans un restaurant proche du port que Philippe Moine, élu parisien, fidèle de Ségolène, a donné rendez-vous aux militants de l’Espoir à Gauche. Dominique Bertinotti et Jean-Louis Bianco accueillent les participants. L’ambiance est là encore fraternelle, les militants heureux d’être réunis et la salle bondée. Les derniers arrivés sont même contraints de suivre les débats dans les escaliers. Dominique, Philippe et Jean-Louis prennent le temps d’échanger avec les militants. Il faut rassurer, expliquer, tracer les perspectives. Déboussolés par l’épisode de Dijon qui avait vu l’explosion du courant, beaucoup sont en attente d’informations. L’échange est animé, passionnant et tout le monde prend conscience de l’immensité du travail qu’il reste à accomplir, notamment à l’approche des primaires.

Dimanche, 16h. Dans la voiture-bar du TGV qui fonce vers Paris, nous buvons un dernier verre avec Dominique Bertinotti et Philippe Moine. Nous tirons le bilan de cette université d'été et commentons le discours prononcé par Martine Aubry le matin même. Comme souvent lorsque des socialistes se retrouvent, nous imaginons les divers scénarios possibles pour 2012. Sera-t-elle candidate ? Je n'en sais rien. La décision lui appartient. Il faudra respecter son choix, qui n’est pas simple. Nous savons le sacrifice qu’exige une campagne. Le don de soi, l’engagement sans limites, les coups qui redoublent, la famille qu’il faut préserver, les susceptibilités qu’il faut soigner. Mais quoi qu’il arrive, nous quittons La Rochelle avec la ferme conviction que quelque chose s’est passé.

Non, mieux : que quelque chose s’est levé…qui ne s’arrêtera pas. Ca vous rappelle quelque chose ?

Amine EL KHATMI
Secrétaire fédéral du PS Allier

02 juin 2010

Les idées de Ségolène Royal vont devenir un patrimoine commun du PS

Les ségolénistes se félicitent de la reprise de leurs positions sur la rénovation du parti.

Le député Arnaud Montebourg a rendu lundi son rapport sur la rénovation du PS. Grande innovation : les primaires ouvertes. Tous les sympathisants de gauche pourront désigner le candidat socialiste pour 2012. Un vote final des militants aura lieu le 24 juin.

Seul point en suspens : le calendrier. Ces primaires auront lieu soit à l'automne 2011, soit à l'été de la même année s'il y a plus de quatre candidats en lice. Ce point devra être tranché en janvier 2011. Les partisans de DSK penchent sur une date tardive afin de laisser du temps au patron du FMI pour démissionner.

Pour apaiser les tensions, le rapport Montebourg a été discuté dans une commission regroupant des représentants de tous les courants du PS : des proches d'Aubry, Royal...
Et dans ces propositions, on reconnaît bien la patte des ségolénistes.

1. Les primaires ouvertes, "une victoire pour Ségolène Royal"

Le débat sur les primaires agite le PS depuis un moment. Les socialistes ont dans leur tête l'exemple italien où le maire de Rome Walter Veltroni avait été désigné candidat du Parti Démocrate (centre-gauche) pour les législatives 2008 par trois millions et demi de sympathisants. Un exemple pas forcément pertinent vu que la droite du Premier ministre sortant Silvio Berlusconi a remporté le scrutin.

Sur France Inter, en novembre 2007, lors de la désignation de Veltroni, Ségolène Royal avait souhaité "faire la même chose en France", saluant un "formidable mouvement de rassemblement et de dynamisme".

L'idée a ensuité été reprise par plusieurs autres cadres du PS comme Arnaud Montebourg ou le député Pierre Moscovici, ex-proche de DSK.

Joint par Le Post, le député Jean-Louis Bianco proche de Ségolène Royal et membre de la commission Montebourg, se félicite de la future tenue de ces primaires.

"C'est une victoire pour Ségolène Royal, elle a été la première à porter ce thème avec force", affirme-t-il.

2. La tranparence des primaires : une revendication ségoléniste

Sur la procédure de ces primaires, le rapport Montebourg prévoit que "le dépouillement sera public et donnera lieu à un procès-verbal et à une transmission directe des résultats par sms ou téléphone et visible sur Internet en temps réel."

C'est une demande des proches de Royal. Notamment de Dominique Bertinotti (photo), maire du 4e arrondissment de Paris, jointe par Le Post en avril.

Recontactée, l'élue parisienne, également membre de la commission Montebourg, raconte que les négociations sur ce point n'ont été "ni faciles, ni difficiles, mais il a fallu être persévérant".

3. Un numéro 2 pour le PS : une idée du dernier Congrès

Le rapport propose également la création d'un poste de "numéro 2" du parti, "politiquement désigné par le Congrès, qui assiste et remplace le Premier secrétaire chaque fois que nécessaire". Actuellement, il n'y a pas de n°2 officiel à la direction du PS.

En novembre 2008, lors du Congrès de Reims, Ségolène Royal avait proposé de créer le poste de "premier secrétaire délégué" pour seconder le grand chef. Deux personnes élus en même temps par les militants, un peu comme les président et vice-président américain.

Mais les ségolénistes selon eux, n'ont pas eu besoin de redéfendre cette idée au sein de la commission. "Les idées de Ségolène Royak n'ont plus besoin d'être portées par ses proches", s'amuse Dominique Bertinotti

4 Du "fait" à "l'efficacité majoritaire"

Ce ne sont pas les seules idées de Ségolène Royal reprises par la direction du PS. Le rapport prévoit de mettre en place "l'efficacité majoritaire" au sein du parti.

Lors d'un Congrès, les places au sein de la direction du PS ne seront plus réparties à la proportionnelle lors d'un scrutin à un tour (tant de sièges pour les amis de Royal, tant pour ceux de DSK....selon le score obtenu) mais selon une logique majoritaire avec un vote à deux tours. Le camp arrivant en tête au second tour aura d'office 51% des postes à la direction, le reste à la proportionelle.

Une règle qui aurait pu éviter tous les désagréments du Congrès de Reims, où aucun camp n'avait obtenu la majorité.

Dès décembre 2007, sur France2, Ségolène Royal disait déjà que "la gauche (devait) apprendre à être disciplinée" et que cette discipline passait par "la reconnaissance du fait majoritaire".

Mais ses proches ne revendiquent plus explicitement cette idée, pas très populaire. "Ce point a fait débat à la commission", note Jean-Louis Bianco. Dominique Bertinotti se contente de dire que "l'idée qu'il ne faut pas de clivages artificiels est une bonne chose."

5. "Ségolène Royal a un très bon sens de l'anticipation"

D'une manière générale, les ségolénistes pensent avoir gagné la bataille des idées. "Nos propositions deviennent des évidences" affirme Dominique Bertinotti. Elle estime aussi que Royal "a un très bon sens de l'anticipation".

Pour Jean-Louis Bianco, "nos idées sont de plus en plus partagées au sein du PS". Il juge que la "conception du parti" des ségolénistes est "très largement approuvée". "Nos idées vont devenir un patrimoine commun du PS", ajoute-t-il

18 mai 2010

Réaction de Ségolène Royal à l'annonce des orientations gouvernementales pour la réforme des retraites.

On "assiste à un recul inattendu du gouvernement", "prêt, pour la première fois, à examiner le volet recettes".
Sur la création d'une contribution sur les hauts revenus et les revenus du capital, la présidente de la région Poitou-Charentes estime que le gouvernement "doit annoncer très rapidement quel sera le niveau de ces prélèvements".
"Si ces prélèvements sont faibles, cela sera seulement un nouveau tour de passe-passe pour endormir les forces sociales". Le gouvernement "ne met pas tous les éléments sur la table". "Qu'en est-il de la révolution fiscale qui devrait être le corollaire de la réforme des retraites, le bouclier, les niches?"

"La retraite intervient dans la vie des Français comme un moment où chacun peut suivre le rythme de sa vie personnelle." "Ce serait une grave erreur de réduire la réforme à la hausse de l'âge de départ à la retraite et à la durée de cotisation".
"Si le maintien de l'âge légal de départ à 60 ans n'est pas négociable, la modification de la durée de cotisation, elle, ne pourrait intervenir qu'en dernière instance", assure Mme Royal, pour qui "tous les paramètres internes et externes doivent d'abord être considérés".
"Si nécessaire, à la fin, et seulement à la fin, la question de la durée de cotisation pourra être posée". "Pour que nous l'acceptions, il faudrait que des garanties aient été apportées sur le montant des pensions", estime Mme Royal.

Selon elle, le gouvernement doit "établir un calendrier précis pour ré-abonder le Fonds de réserve" des retraites. Elle se dit également "tout à fait favorable" à une nouvelle taxation sur les bénéfices des banques.

(entretien au Monde daté du 18 mai 2010)

25 avril 2010

Aubry-Duflot : l’alliance contre Royal !

Les attaques contre Ségolène Royal de la part de Cécile Duflot, Daniel Cohn-Bendit ou Jean-Paul Besset relèvent, avant tout, du procès d’intention pur et dur. Nous sommes bien loin de l’idée de faire de la politique autrement qui n’arrive toujours pas à percer l’enceinte oligarchique d’un Europe Ecologie toujours en devenir d’avenir !

On pourrait croire au hasard. Mais en politique, les charges répétées contre Ségolène Royal ne peuvent s’inscrire que dans le cadre de la nécessité d’un Europe Ecologie dont bon nombre d’entre nous se posent la question de savoir s’il passera l’été !

Des écolos carbonisés !

Tout a commencé par la taxe carbone et les charges de Daniel Cohn-Bendit à l’endroit de la Dame du Poitou à la fin du mois d’août 2009. Or, Ségolène Royal n’a jamais rien dit d’autre que Martine Aubry qui, elle, très étrangement, n’a fait l’objet d’aucune attaque de la part des oligarques d’Europe Écologie/Les Verts. Ségolène Royal a toujours préconisé la mise en place d’une fiscalité écologique même si on attend toujours de lire ses contre-propositions en la matière ! Je vous incite à lire les articles publiés dans Voie Militante sur le mécanisme de non déductibilité de la TVA que j’ai eu l’occasion de présenter qui, je l’espère, retiendront toute votre attention. Fin du 1er épisode. Mais début de la partie !

Et puis, il y a eu ce face à face que le député européen a cherché à transformer en duel et dans lequel il a été l’ombre de lui-même. Concrète, solide, ne lâchant sur rien, Ségolène Royal a carbonisé notre Dany national. Tout au long du débat, les propos du député européen transpiraient le hors sol là où la Dame du chabichou resta les deux pieds sur terre !

Du coup, mis à mal par Ségolène, c’est au tour de notre Jean-Paul Besset, chargé de mission auprès de Laurent Fabius de 1984 à 1985, député européen Europe Ecologie, de monter au créneau afin de secourir Dany après sa piètre prestation télévisuelle. L’ancien membre du comité central de la LCR, dans un style qui ne renie rien de son passé militant, en remet une couche contre Royal en déclarant : " en abandonnant la Taxe Carbone, Sarkozy a finalement fait ce que souhaitait Ségolène Royal." Cette fois, les choses ont le mérite de la clarté : on est dans le procès d’intention pur et dur !

Duflot soutient Borloo !!!

Et maintenant, c’est au tour de Cécile Duflot qui se remet à charger notre Ségolène au point où ils vont finir par nous la rendre bien sympathique. Sur la tempête Xinthia et la définition des zones noires, la secrétaire nationale des verts a enjoint le gouvernement UMP et le ministre Jean-Louis Borloo à tenir bon. C’est vrai qu’ils avaient besoin du concours de Cécile Duflot. Ségolène Royal a proposé que soient publiées les expertises qui ont permis la définition des zones noires. Elle a, par ailleurs, demandé à ce qu’il y ait des contre-expertises et aussi des réunions de concertation avec les élus sur la définition des zones sans jamais remettre en cause leur principe. Ce que Ségolène Royal a proposé a un nom : la DEMOCRATIE ! Je pense sincèrement que Cécile Duflot a perdu une occasion de se taire et qu’elle ferait bien de s’occuper d’Europe Ecologie plutôt que de faire la pré-campagne de Martine Aubry !

Pourquoi ce déchaînement ?

Qu’est-ce qui peut aujourd’hui justifier une telle attitude ? Dany l’a répété à l’envi : les écolos ne doivent pas présenter de candidat à la présidentielle ! Forts de leur score aux européennes et des régionales, les Verts (j’arrête de parler d’Europe Ecologie) ont l’ambition de négocier, avec le Parti socialiste, entre 50 et 100 circonscriptions dans le cadre des listes d’union de la gauche Ps-Les Verts au 1er tour des législatives de 2012 ! En présentant un(e) candidat(e) au 1er tour de la présidentielle où ils dépasseront alors difficilement la barre des 5%, les Verts prendraient le risque de voir s’envoler l’espoir de la constitution d’un groupe parlementaire.

Après avoir déclaré que Sarkozy l’emporterait en 2012, Dany Cohn-Bendit vient d’annoncer un 2e tour Aubry-Le Pen ! Certes, le député européen est habitué à nous dire tout et son contraire. Mais, à la lecture des propos des uns et des autres, il apparaît clairement que les Verts sont entrés en pré-campagne aux côtés de Martine Aubry contre Ségolène Royal, espérant certainement troquer quelques circonscriptions supplémentaires. Faire de la politique autrement ?

Denis Szalkowski
AGORA VOX