11 mai 2006

Encore un soutien .... celui de Gabriel Cohn-Bendit, militant de l'éducation.

Extrait d'une interview de Gabriel Cohn-Bendit (frère aîné de Daniel), au journal Libération du 9 mai 2006

"La candidature à la candidature présidentielle de Ségolène Royal a surpris tout le monde, moi comme tous les autres. Même le très averti Alain Duhamel s'est laissé surprendre : son livre sur les présidentiables ne parle pas d'elle. La surprise a été encore plus grande de la voir caracoler en tête des sondages.

Ségolène est sans doute la seule à gauche à pouvoir battre Sarkozy ; c'est, pour moi, la priorité absolue. Car Sarkozy serait, s'il était élu, le président le plus réactionnaire de la Ve République. Il est le représentant d'une droite ultralibérale et sécuritaire, «sûre d'elle-même et dominatrice», aurait dit le général de Gaulle, auquel, tant par sa stature morale que par sa présence physique, il ne peut en rien être comparé. Il y avait des «gaullistes de gauche», mais il n'y aura jamais des «sarkozystes de gauche». Sarkozy n'a d'alliés que sur sa droite : de Villiers se ralliera au deuxième tour et, quoi qu'en dise Le Pen, son électorat votera Sarkozy.

Pour être cohérent et faire en sorte que Ségolène soit désignée candidate, je vais, à 70 ans, signer un contrat nouvel encartement (CNE) au PS, contrat à durée (très) déterminé (CDD). Bien sûr, ce texte voudrait donner à d'autres l'envie de faire de même, et si je ne peux pas, à mon âge et après cinquante ans de vie politique et de multiples encartements, signer un contrat premier encartement (CPE), j'appelle les jeunes à le faire. Je serais heureux qu'un de mes derniers combats politiques permette l'accession d'une femme à la tête de la République française, qui reste encore très «machiste»."