07 juin 2006

35 heures: Ségolène Royal s'explique

Ségolène Royal et Martine Aubry, ancien ministre du Travail à l'origine de la loi sur les 35 heures (juin 2006) - France 2 Ségolène Royal s'est défendue lundi soir au 19/20 de France 3 de remettre en cause les 35 heures.

"Je ne remets pas en cause les 35 heures", a-t-elle affirmé, soulignant qu'elle souhaite au contraire que "cette conquête sociale de première importance", "s'applique de façon positive à l'ensemble des salariés". La présidente de la région Poitou-Charentes s'est à nouveau dite à l'écoute des Français et des "gens qui souffrent".

"Non seulement je suis de gauche, mais je suis socialiste", s'est défendue Ségolène Royal, estimant être en totale cohérence avec les idées du PS. Interrogée par Audrey Pulvar, elle a affirmé que les 35 heures, legs du gouvernement socialiste de Lionel Jospin, avaient créé 350.000 emplois mais avaient fragilisé dans le même temps les salariés les moins qualifiés en raison notamment d'une flexibilité accrue imposée par "certains patrons sans vergogne". "Il faut que tous les salariés puissent profiter de leurs bienfaits (des 35 heures NDLR): dire cela, c'est revendiquer le progrès social pour tous", a déclaré la présidente de la région Poitou-Charentes et candidate à l'investiture du parti socialiste pour 2007.

Mme Royal a ajouté qu'elle était favorable à la généralisation des 35 heures, comme le prévoit le projet du PS qui doit être finalisé mardi. "Le projet dit qu'il faut étendre les bienfaits des 35 heures à tous", a souligné la députée des Deux-Sèvres qui a dit s'appuyer sur "l'intelligence citoyenne". Cette mise au point fait suite à des critiques qu'elle avait exprimées sur son blog contre les 35 heures.