21 août 2006

Les principaux points du discours de Ségolène Royal à Frangy

Extraits du dIscours du dimanche 20 août

PRESIDENTIELLE :
La bataille sera rude. Je lance ici à Frangy un appel au rassemblement de toutes celles et de tous ceux qui veulent que ça change et que la France se redresse. Avec vous, j'ai confiance. (...) Nous avons envie de voir en 2007 la France se relever et concrétiser ce désir d'avenir et de changement que je vois monter dans le pays.

LES SOCIALISTES :
Pour mener la bataille de l'avenir, nous avons le devoir d'assurer l'unité des socialistes dans le respect de cette diversité et le rassemblement de la gauche. Les socialistes semblent souvent rechigner à faire bloc mais finissent, eux, toujours par serrer les rangs. C'est pourquoi il faut prendre avec philosophie les débats qui nous animent. (...) Nous savons que pour convaincre et entraîner les Français, nous devons commencer par regrouper nos forces.

L'HERITAGE DE MITTERRAND :
Je revendique cette ligne mitterrandienne et j'en suis fière. (...) Comme souvent, les paroles de François Mitterrand allaient droit à l'essentiel. Nous pouvons retenir :- le devoir d'unité: sans elle, rien n'est possible - le courage requis pour une cause qui nous dépasse - la nécessité de mener des révolutions au sens de changements profonds pour que la justice l'emporte sur les égoïsmes et les routines.

LA POLITIQUE D'IMMIGRATION DE NICOLAS SARKOZY :
Voyez ce qu'organise le ministre de l'Intérieur, l'immigration choisie, mais qu'est ce que cela veut dire ? On irait piller la matière grise de ces pays après avoir pillé pendant des années et des années leurs matières premières en tant que pays colonisé ? Mais c'est insupportable. (...) Nous avons dans notre propre intérêt à favoriser le co-développement.

RELATIONS SOCIALES :
Les Français ne sont pas fâchés avec la valeur travail mais profondément insatisfaits des conditions dans lesquelles ils travaillent. (...) La France doit sortir de l'archaïsme de ses relations sociales. J'ai vu, en Suède, un autre état d'esprit et des pratiques bien différentes, grâce à un syndicalisme de masse.

EUROPE :
Notre horizon, c'est l'Europe sociale, l'Europe politique, et l'Europe de l'environnement. Il n'est évidemment pas question, pour les socialistes, de proposer à nouveau la ratification d'un traité constitutionnel que le peuple français a rejeté. Notre projet prévoit de proposer l'élaboration d'un texte court, visant à mieux organiser, démocratiser et responsabiliser les instances européennes. (...) Une fois négocié, il devrait être soumis à un référendum populaire. (...) Je vois deux chantiers majeurs pour cette Europe par la preuve: l'environnement et la recherche.

LA POLITIQUE AMERICAINE :
Les guerres préventives aggravent plus les problèmes qu'elles prétendent traiter. Il n'y a plus que Bush pour penser que le monde est plus sûr depuis l'occupation de l'Irak. Et le conflit au Liban vient de confirmer l'expérience de l'impuissance de la force. (...) Dans ce monde là, ni la peur ni le simplisme telle la théorie de l'Axe du mal ne sont bons conseillers.

LA POLITIQUE ETRANGERE DE LA FRANCE :
Dans ce monde-là, la France n'a pas le droit de jouer un rôle effacé, d'abord parce qu'elle est membre du Conseil de sécurité et parce que sa géographie et son histoire la mettent au contact de l'Afrique, de l'Asie et du Moyen-Orient, d'où viennent certes des menaces, mais aussi de solides amitiés. (...) Le classement international place la France au 18ème rang sur 21 pays en matière d'aide au développement. Cela nous fait honte. Non seulement l'aide que nous apportons aux pays pauvres est parmi les plus faibles, mais elle va à des pays peu démocratiques. (...) La France est qualifiée de particulièrement performante pour la vente d'armes aux dictatures.