21 octobre 2006

Clermont-Ferrand :"Je sens une farouche envie, un désir profond, une volonté immense de battre la droite".

Assis sur des chaises, des gradins ou entassés sur des marches, 3.000 militants socialistes ont écouté jeudi soir les trois candidats à l'investiture socialiste pour la présidentielle, lors du premier débat régional organisé par le Parti socialiste à Clermont-Ferrand.

Deux autres rendez-vous sont prévus, l'un à Paris le 26 octobre, l'autre le 9 novembre à Toulouse. Hasard du tirage au sort, Ségolène Royal a parlé la première, sereine. "En 2007, deux conceptions opposées de l'exercice du pouvoir vont s'affronter: la solidarité, la réconciliation, l'espoir, le désir d'avenir d'un côté et la brutalité de l'autre; le développement équitable d'un côté, le désordre libéral et sauvage de l'autre… Je sens une farouche envie, un désir profond, une volonté immense de battre la droite".
Après un quart d'heure de présentation de leurs candidatures, les trois candidats à l’investiture ont répondu chacun à trois questions différentes. Interrogée sur les tarifs pratiqués par les banques, Ségolène Royal a déclaré qu’il faudra “remettre de l'ordre dans les tarifications bancaires, interdire aux banques de faire du profit sur le dos des pauvres, interdire les publicités scandaleuses qui plongent des familles dans le surendettement. Les riches ont le moyen de renégocier leurs prêts, les pauvres croulent sous les tarifications bancaires qui sont un vrai scandale. Aujourd'hui, le système bancaire français s'enrichit sur le dos des pauvres.”
"Je ne sais toujours pas pour qui je vais voter mais un choix se profile, en partie grâce à ce soir", explique à la sortie de la salle bondée Fabienne, 36 ans, qui a adhéré en juin dernier. "Ces échanges sont sains. Les trois s'approprient bien le projet socialiste sur lequel les militants ont travaillé pendant un an", déclare Guillaume, un militant clermontois de 33 ans.
"Mon opinion était faite et elle n'a pas changé", explique Marie-Louise 64 ans, inscrite depuis quelques mois.
Guillaume, jeune militant de la Ligue communiste révolutionnaire, explique pour sa part être venu "pour savoir s'il faudra voter pour eux au second tour". Ségolène Royal lui a tendu la main dans sa conclusion.
Saluant l'accord électoral conclu jeudi avec le Parti radical de gauche, elle a souhaité des "convergences" similaires avec les communistes, les Verts "et pourquoi pas l'extrême gauche".