16 mars 2007

Un exemple de l'Etat Sarkosy que l'on nous propose ...

Communiqué du syndicat national de la magistrature :

Une magistrate poursuivie pour son soutien à Ségolène Royal

Notre collègue Josiane Bigot, conseillère à la Cour d’appel de Colmar, fait aujourd’hui l’objet d’une enquête « pré-disciplinaire » à la demande du garde des Sceaux. Celui-ci a ordonné l’audition de cette magistrate pour violation de l’obligation de réserve. Il reproche à Madame Bigot de co-présider le comité de soutien de la candidate socialiste à l’élection présidentielle dans le département où elle exerce ses fonctions et d’avoir, à ce titre, pris la parole publiquement.

Le Syndicat de la magistrature dénonce avec force cette tentative d’intimidation.

Il rappelle qu’un magistrat, comme tout citoyen, a le droit d’exprimer une opinion politique en dehors de sa sphère professionnelle. Cette liberté d’expression politique est d’ailleurs consacrée par le statut qui permet aux magistrats d’exercer des mandats électifs.

Le Syndicat de la magistrature observe que le garde des Sceaux s’est bien gardé d’engager une procédure contre Jean-Louis Bruguière, juge d’instruction encore en fonction, qui a revendiqué son appartenance à l’UMP et s’apprête à entamer une carrière politique.

De même, il n’a pas été porté à notre connaissance une quelconque initiative « pré-disciplinaire » à l’encontre des nombreux magistrats ayant participé en mai 2006 à une convention de l’UMP.

A cet égard, il ne serait pas inintéressant de connaître l’avis de Pascal Clément sur la démarche récente de Nicolas Sarkozy qui invite explicitement les magistrats à rejoindre son comité de soutien. Du point de vue du garde des Sceaux, un magistrat impartial serait-il un magistrat qui partage les convictions de l’UMP ?

jeudi 15 mars 2007