06 mars 2007

Ségolène Royal estime qu'elle pourra à l'avenir faire du "bon travail" avec Angela Merkel, si elle accède à l'Elysée en mai prochain.

Selon la candidate socialiste à la présidentielle, la chancelière chrétienne-démocrate partage notamment sa conviction de faire réussir l'Europe "par la preuve" avant toute nouvelle consultation des opinions publiques sur un traité constitutionnel.

Les deux femmes se rencontraient mardi pour la première fois à Berlin - une entrevue d'une heure empreinte d'un "climat très chaleureux" voire d'une "certaine complicité", a précisé Ségolène Royal lors d'une brève allocution sur le parvis de la chancellerie.

"Le courant est très bien passé", a-t-elle déclaré aux journalistes. "Je crois que nous pouvons faire du bon travail ensemble". Avant son entrevue avec Ségolène Royal, Angela Merkel avait rencontré, Nicolas Sarkozy, le 12 février. Le candidat de l'UMP à la présidentielle avait alors fait valoir que la chancelière et lui se comprenaient "parfaitement" sur la nécessité et les moyens de relancer la construction européenne.

La candidate française et la dirigeante allemande partagent "le même point de vue à savoir qu'avant de ressaisir les opinions publiques sur un nouveau traité, il faut que l'Europe fasse ses preuves", a précisé Ségolène Royal qui avait auparavant déjeuné avec le vice-chancelier social-démocrate Franz Müntefering.

"Nos vues ont convergé sur la façon dont l'Europe pouvait faire ses preuves c'est-à-dire lutter contre le chômage, lancer des programmes communs de recherche liés à l'environnement, à la santé, les transports publics et tout ce qui permettra de prouver aux opinions publiques que l'Europe est utile et efficace", a ajouté la présidente de Poitou-Charentes.

Depuis Berlin, Ségolène Royal a critiqué la position du gouvernement français à 48h du conseil européen consacré à l'énergie et au climat, jeudi et vendredi à Bruxelles. Elle a expliqué soutenir "totalement" Angela Merkel, dont le pays occupe la présidence tournante de l'Union, sur son objectif visant à contraindre les pays à produire 20% d'énergies renouvelables. "Je sais que ce n'est pas la proposition du gouvernement français or je crois que c'est la bonne position, le bon objectif", a déclaré la candidate socialiste.