27 janvier 2010

La France, la Nation, l'identité nationale : pour Ségolène Royal, ce n'est pas d'aujourd'hui...

Ségolène Royal porte de longue date une vision de la France, de la Nation et de l'identité nationale. Son mérite n'est pas seulement d'avoir été la première à en parler, pas seulement d'avoir reconquis un terrain abandonné à tort à la droite, pas seulement d'avoir assumé cette cohérence au fil des ans, mais aussi d'avoir dit avec constance des choses profondes et fortes en phase avec les interrogations légitimes des Français confrontés à une mondialisation anarchique, à une Europe souvent décevante et aux mutations accélérées de la société française.

Elle a eu raison contre ceux qui confondent Péguy et Pétain, le patriotisme populaire et le nationalisme obtus. Elle a eu raison, à rebours des conformismes d'une certaine gauche, de défendre depuis longtemps une conception de la Nation qui tient compte du visage de la France d'aujourd'hui.

Alors, parce que nous sommes fier(e)s d'affirmer avec Ségolène Royal l'actualité d'une conception fraternelle de la Nation, voici, dans l'ordre chronologique, divers extraits de ses discours, écrits et déclarations qui témoignent qu'elle n'a attendu ni 2007 ni 2009 pour porter une vision de l'identité nationale qui rime avec solidarité, hospitalité et ouverture au monde.

Nous aurions pu commencer plus tôt et poursuivre au-delà mais nous avons choisi de démarrer avec son discours de Cambrin, prononcé en avril 2006 devant une assistance majoritairement ouvrière, et de nous arrêter un an plus tard, en avril 2007, avec son grand discours sur Jaurès.

Quant à la droite sarkozyste qui vient d'accumuler couacs et désaveux jusque dans les rangs de sa majorité, il est clair qu'elle tente, une fois de plus, de faire diversion. On sait l'Elysée consommateur effréné de sondages en tous genres et, si l'on en croit la Cour des Comptes, peu regardant sur leur coût. On imagine donc sans peine qu'au fait de la défiance croissante de l'opinion, la droite a fait le calcul d'un opportun tintamarre sur cette question sensible. Faire, en vue de prochaines échéances électorales, le plein des voix de droite et d'extrême-droite n'est sans doute pas étranger à la soudaine promotion d'un sujet sur lequel, c'est le moins qu'on puisse dire, les approches divergent.

La ficelle, c'est sûr, est de taille, alors même que des politiques désastreuses minent la Nation en dressant les Français les uns contre les autres et portent atteinte à l'image internationale de la France.

Comme pour faire oublier combien les injustices – fiscales, sociales, scolaires territoriales et autres – la défigurent et la fragilisent.

Comme pour faire oublier ce mauvais parfum d'Ancien Régime qui flotte avec insistance sur la France où l'on fit une Révolution pour en finir avec les privilèges héréditaires qui reviennent au galop.

Raison de plus pour ne céder aucun pouce du terrain.
Raison de plus pour relire ou découvrir ce que Ségolène Royal en a dit.
Raison de plus pour ouvrir le débat sur Désirs d'Avenir.

Sophie Bouchet-Petersen