29 mars 2009

Ségolène Royal défend l'éthique économique


La crise actuelle est le fruit d'un manque de morale économique. Elle est la résultante d'un déséquilibre d'accumulations de richesse d'un côté, et d'un abandon de valeurs morales de l'autre. Notre monde se construit sur ces deux piliers qui ne sont que du sable et qui ne tiennent encore debout que parce que ce sont les gens au pouvoir et la collusion médiatique qui la font vivre. Ni plus ni moins. Nous vivons dans une bulle économique où on nous dit que rien ne vaut la réussite en tant qu'individu, que nous n'avons pas besoin des autres et que la réussite c'est l'accès au fric. Voilà ce qu'on nous imprime dans la tête à longueur de propagande libérale.

Et cela continue encore! Lorsqu'on nous dit que ce n'est pas à l'état de légiférer sur les salaires des grands patrons, que ce n'est pas à l'état de rentrer dans le capital des banques pour les nationaliser partiellement, que nous devons laisser le système s'auto-réguler librement,etc... Tout cela participe de la propagande car c'est justement le fait d'avoir laisser trop la bride aux puissants que ceux-ci ont déséquilibré le système en le mettant en péril. Pourtant l'état définit bien la valeur du salaire minimum? L'état fiscalise tous les revenus accessibles aux classes moyennes? L'état définit les conditions du contrat de travail entre l'entreprise et les salariés? Alors l'état ne serait bon qu'à s'occuper de son plancher et non de son toit? Ce n'est pas juste.
Nous sommes dans un système où l'état organise la défiscalisation pour les plus riches et pour des sommes astronomiques ( plusieurs fois la vie de travail d'un ouvrier par exemple!) en nous faisant croire qu'ainsi la richesse allait s'écouler par ruissellement dans la bouche des plus modestes! Vaste fumisterie idéologique magistralement démontée dans cet article d'Intox2007.

Mais alors que faire? Peut-on réguler ce système mondial financier? Que peut la politique?
On a écouté DSK jeudi nous dire beaucoup de choses mais oublier de nous dire comment il fallait envisager l'économie et quelles règles il fallait mettre en place. Alors que l'UMP fait de l'enfumage en nous faisant croire, par le biais de son président, qu'il entend moraliser le capitalisme, le PS fait de l'incantation en appelant à mettre des règles et de la justice sans proposer de mesures concrètes. Certains socialistes disent même que finalement le PS n'avait pas de programme en 2007, donc que Sarkozy était incontournable et qu'on aurait pas fait mieux! C'est le message véhiculé insidieusement par ce que j'appelle l'UMPS, c'est-à-dire l'appareil des partis politiques de gouvernement.

Pourtant Ségolène Royal a proposé des pistes crédibles pour mettre en place une autre économie. Une économie de l'éthique où on instaure un partenariat entre les pouvoirs publics, qui donnent 40 Milliards d'euros/an aux entreprises sans aucun discernement!, les patrons qui augmentent leur masse salariale, soit par l'embauche soit par une hausse des salaires, et les salariés. C'est ce partenariat qu'il nous faut construire à l'avenir pour éviter de gaspiller l'argent public et de l'investir vers le progrès social comme étant le moteur de l'économie d'avenir. Ce n'est pas en paupérisant les travailleurs que notre économie va se développer!