08 décembre 2006

Congrès PSE : "Pour une Europe des gens"

Ségolène Royal veut «remettre l'Europe en mouvement» et une «Europe des gens»
«Je veux que l'Europe avance par la preuve et l'action, il faut construire l'Europe des gens qui réussit à lutter contre le chômage, contre la vie chère , contre toutes les formes de précarité» a-t-elle ajouté.

«Je veux si je suis élue, remettre l'Europe en mouvement, lui redonner un souffle» a déclaré Mme Royal accueillie en star par ses pairs du Parti Socialiste Européen.

La candidate socialiste à la présidence française Ségolène Royal a affiché sa volonté de «remettre l'Europe en mouvement» et de «construire l'Europe des gens» jeudi à Porto sous les ovations des socialistes européens réunis en congrès.

Elle en a appelé à la «responsabilité historique» des socialistes européens. «Le monde d'aujourd'hui est celui du désordre établi, notre responsabilité historique» c'est «de répondre aux angoisses des peuples» en «inventant pour établir un ordre international juste» a-t-elle lancé.

Elle a fustigé le «défaut de règles». «Jamais le monde n'a eu autant besoin de règles justes fondées sur des valeurs partageables (...), c'est là que se trouve la nouvelle mission des socialistes en Europe» a-t-elle assuré.

«J'ai besoin des socialistes européens» et «je prend l'engagement si je suis élue de participer à chaque réunion des leaders socialistes avant les sommets européens et les grandes conférences internationales» a-t-elle dit.

«Il est évident, indispensable, c'est une condition de notre crédibilité socialiste que chaque conseil européen soit précédé d'une déclaration politique du parti socialiste européen» a-t-elle souligné.

Elle a prôné une «Europe de la matière grise, de l'intelligence, des qualification, l'Europe de la recherche, de l'environnement, de l'après-pétrole» et appelé les socialistes à «porter l'ambition sociale de l'Europe». «Nous devons faire émerger des coopérations interrégionales, des pôles de compétitivité à dimension européenne» a-t-elle ajouté.

Evoquant «rapidement» la question institutionelle elle a jugé que l'«Union à 28 a besoin de règles nouvelles pour bien fonctionner».

«Nous devons nous mettre à la tâche, mais les règles de fonctionnement ne sont pas une fin en soi mais un outil» au service du peuple européen. Elle a souhaité sur la base des propositions de la prochaine présidence allemande de l'UE, «que nous puissions déboucher pendant la présidence française (2ème semestre 2008). «J'y consacrerai toute mon énergie» a-t-elle promis.

Elle a évoqué à la fin de son discours son récent voyage au Proche-Orient, assurant qu'elle y avait trouvé une «soif désespérée d'une cohérence des socialistes européens». Elle a fait part du message que lui ont délivrée ses interlocuteurs : «tous estiment que les socialistes ont un rôle à jouer et que nous devons faire l'effort de comprendre et d'arrêter des initiatives communes».