21 décembre 2006

“Ramener à gauche le vote populaire : il est là l'enjeu de 2007, nulle part ailleurs”

Ségolène Royal réunissait samedi à Paris les premiers secrétaires fédéraux du Parti socialiste et les responsables des comités locaux Désirs d’avenir.

"Droite et gauche, aujourd'hui, sont à égalité dans les starting blocks. Tout va se jouer dans la campagne, avec une exigence plus forte à notre égard que pour la droite.

L'état de la France n'est pas bon. Il y a de multiples fractures, il y a de multiples ruptures, il y a une montée des brutalités et des violences. Parallèlement, on voit monter une forme de crédibilité du Front national.

Ramener à gauche le vote populaire : il est là l'enjeu de 2007, nulle part ailleurs.

La façon dont nous allons nous adresser aux Français les plus éloignés de la politique va compter énormément. Il faut s'adresser en priorité à cette France qui pense ne compter pour rien: les travailleurs pauvres, les invisibles, les gens de peu, à ces millions de Français victimes de la politique de la droite, qui n'ont pas envie de voter ou iront vers les extrêmes si notre campagne ne répond pas à leurs préoccupations. Tout l'enjeu de cette campagne est de raccrocher les Français qui décrochent vers le mouvement de la France qui avance. Si on arrive à faire ce lien et à être crédibles dans les propositions que nous ferons, à ce moment-là les gens nous feront confiance.

Nous allons construire le projet présidentiel avec les Français. Nous allons organiser jusque début février des débats participatifs dans toute la France. Pour attirer dans ces réunions des Français qui ne sont jamais venus dans une campagne, je vous demande d'être imaginatifs. Trouvez des lieux sympathiques. Ça peut être des petites micro-réunions dans un quartier, dans une rue, dans un bistrot, dans un appartement. Pourquoi pas une tente itinérante qui va dans des quartiers populaires ? Pas de bla-bla, pas de discours pour rien, pas de formules recuites! Ecoutez attentivement les mots que disent les gens, à côté de vous, dans votre famille, chez vos voisins, dans vos quartiers, chez les commerçants". Notez-les, parce que là on est dans la vérité de ce que les gens pensent. Il faut que ça soit joyeux, et même ludique. Les gens attendent désespérément un changement des pratiques politiques. Cette démarche, ne la négligez pas !

Après cette phase d'échange avec les Français, nous établirons en février une hiérarchie des priorités.

Cette campagne sera sérieuse, joyeuse, belle, créative. Elle sera imaginative. Et elle sera gagnante !"