12 décembre 2006

Ségolène Royal s'engage à signer le Pacte écologique de Hulot

Ségolène Royal a assuré qu'elle signerait le Pacte écologique de Nicolas Hulot, à l'issue d'une rencontre avec l'animateur de télévision qui laisse toujours planer le doute sur une éventuelle candidature.

"Je le signe tel qu'il est", a déclaré la candidate présidentielle socialiste lors d'une conférence de presse dans les locaux de l'Assemblée nationale.

Elle a précisé qu'elle voulait "intégrer" les cinq points du Pacte à son programme au côté d'engagements comme l'obligation d'intégrer les énergies renouvelables aux bâtiments pour obtenir un permis de construire.

Les cinq engagements sont la création d'un poste de vice-premier ministre chargé du développement durable, la taxe sur les émissions de dioxyde de carbone, une réorientation de la politique agricole, le débat participatif sur les questions d'environnement et l'éducation à l'écologie.

Ségolène Royal a exprimé un point de divergence sur une éventuelle hausse de la fiscalité liée aux émissions de CO2, prônant des baisses incitatives plutôt que des pénalités.

"Je ne suis pas d'accord pour augmenter systématiquement les impôts sur les énergies fossiles parce que les gens souvent n'ont pas le choix", a-t-elle expliqué.

"Je pense qu'au contraire on peut baisser les impôts, baisser par exemple la TVA sur toutes les énergies renouvelables, sur l'énergie solaire, sur les matériaux économes en énergie, sur les voitures propres, sur le transport collectif, sur les travaux d'isolation".

"C'est en encourageant les personnes qu'on peut les faire changer de comportement et pas en les punissant encore avec des impôts", a-t-elle poursuivi.

Elle a nuancé la proposition de créer un poste de vice-premier ministre chargé de l'environnement en voulant associer les questions sociales et l'emploi.

"S'il y a éventuellement un vice-premier ministre chargé de l'environnement, il y en aura un aussi chargé de la question sociale et de l'emploi, parce que je crois que le développement économique durable s'appuie sur ces deux piliers", a-t-elle dit, tout en rappelant qu'elle ne souhaitait pas s'exprimer sur la structure gouvernementale avant son éventuelle élection.