17 janvier 2007

Interview RTL du 17 janvier 2007

La Campagne Participative : Ségolène Royal a défendu ses méthodes face à certains doutes apparus dans les rangs socialistes. "Je ne change pas au gré du vent ou au gré des humeurs", a-t-elle expliqué, "il faut tenir le rythme que j'ai imprimé sur cette campagne et nous le tiendrons".
La candidate a rappelé son engagement pour une campagne "participative" parce que "les Français veulent participer aux décisions qui les concernent". "Le choix que j'ai fait, c'est d'associer les Français à la plate-forme présidentielle qui sera présentée le moment venu, sans céder aux pressions, aux précipitations."
Ségolène Royal a observé que cette démarche "très nouvelle (...) surprend ceux qui n'ont pas l'habitude", d'autant que "ça ne se voit pas, dans le petit milieu parisien, ce qui se passe dans les départements et les régions". Mais elle a témoigné de la "force du déploiement des débats participatifs dans les territoires", où 2.000 débats ont été organisés.
La candidate du PS s'appuiera sur la synthèse de ces débats pour étayer son programme, dont les grandes lignes seront présentées fin février ou début mars. "A ce moment-là, ma prise de parole sur le projet présidentiel aura de la crédibilité et ne bougera pas", a-t-elle promis.

Les retraites : Ségolène Royal, candidate du PS à l'Elysée, a promis "une remise à plat" du système de retraites et indiqué qu'elle prenait "du recul" avec l'application des 35 heures, mercredi sur RTL.
Interrogée sur les régimes spéciaux de retraite, elle a affirmé qu'"avant d'aligner vers le bas les conquêtes sociales, il faut traquer les injustices les plus criantes".
Ségolène Royal a ajouté que si elle était élue: "il y aura une remise à plat du système de retraites" avec les partenaires sociaux.
"Je m'interdis de montrer du doigt telle ou telle profession", a-t-elle indiqué tout en reconnaissant que les régimes spéciaux, notamment celui de la SNCF, étaient "un système avantageux". "Si on veut traquer les privilèges indus, je crois qu'il faut les chercher ailleurs que dans les régimes de retraite", a-t-elle dit.
Selon Mme Royal, la priorité est d'"améliorer le niveau des retraites des salariés dont la longévité est la plus courte parce qu'ils subissent des maladies professionnelles".

Les 35 Heures :Interrogée sur les 35 heures, elle a indiqué qu'elle prenait "du recul" par rapport à cette réforme car son "application uniforme et technocratique a créé des difficultés dans certaines entreprises et entraîné une dégradation des conditions de travail pour certains salariés". Elle a souhaité donner de "l'agilité" aux entreprises.
La candidate socialiste a toutefois jugé que "globalement c'est un progrès social".

La dette : Evoquant la dette, Ségolène Royal a affirmé que sa réduction serait "un objectif poursuivi sans relâche" par plusieurs voies: "traquer les gaspillages, réformer le fonctionnement de l'Etat, régionaliser".
"Il est absolument indispensable de réduire le train de vie de l'Etat sans toucher aux services publics. Il faut sans doute répartir mieux les fonctionnaires là où on en a besoin", a-t-elle dit, admettant que ce n'étaient pas "des réformes faciles".