Les "4 combats" de Ségolène
Ségolène Royal a exposé les "combats" qui seraient les siens si elle était élue le 6 mai prochain pour s'attaquer aux "urgences" auxquelles la France est confrontée. Plus que des voeux, elle a exprimé une "volonté" : conduire le "profond changement" dont la France a selon elle besoin et répondre à "l'inquiétude croissante" qu'elle "sent monter dans le pays".
La candidate a mis le logement au premier rang de ses "combats". Sortant de son silence sur le sujet, elle a proposé "quatre mesures concrètes" pour "assurer à toutes les familles une sécurité logement tout au long de la vie".
Ségolène Royal s'est ainsi engagée à construire chaque année les 120.000 logements sociaux nécessaires pour rendre effectif le droit opposable au logement, dont la mise en place a été annoncée mercredi par Dominique de Villepin. "C'est à la puissance publique de jouer son rôle pour que le droit opposable au logement ne soit pas une promesse électorale", a-t-elle lancé.
La candidate a marqué sa volonté de rompre avec les "promesses trop tardives et trop précipitées pour être honnêtes".
La candidate socialiste a également promis de donner "aux communes la possibilité de procéder à des acquisitions-réquisitions" de logements et de "surtaxer les logements vacants depuis plus de deux ans". Elle s'est aussi engagée à créer un "service public de la caution" pour "assurer les impayés de loyers et éviter les expulsions".
Concernant les sans-abri, elle a prôné une "obligation dans chaque ville de créer une place d'hébergement d'urgence pour 1.000 habitants".
Dans le cadre de son deuxième "combat" pour "l'éducation et les jeunes", Ségolène Royal a proposé que chaque jeune puisse disposer à sa majorité d'un "prêt gratuit de 10.000 euros garanti par l'Etat pour lui permettre de construire son premier projet de vie".
La candidate a aussi fait une proposition nouvelle dans le domaine social. Reprenant une idée avancée en 2005 par le président d'Emmaüs Martin Hirsch, elle s'est engagée à créer un "revenu de solidarité active" pour "encourager le passage du RMI au travail". Le RSA "garantira que quel que soit son salaire, nul ne travaille à perte", a-t-elle expliqué.
Quatrième et dernier "combat" de Ségolène Royal : la relance de la construction européenne après le "non" français à la Constitution. Avant de partir en fin de semaine pour la Chine, la candidate socialiste a déjeuné jeudi avec les ambassadeurs à Paris des Etats-membres de l'UE afin de "préparer" la présidence française de l'Union européenne du deuxième semestre 2008.
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