04 janvier 2007

Les "4 combats" de Ségolène

Ségolène Royal a avancé jeudi quelques propositions sur le logement, l'emploi des jeunes et la politique sociale dans un discours très présidentiel de "voeux aux Français" prononcé depuis le siège du Parti socialiste.

Ségolène Royal a exposé les "combats" qui seraient les siens si elle était élue le 6 mai prochain pour s'attaquer aux "urgences" auxquelles la France est confrontée. Plus que des voeux, elle a exprimé une "volonté" : conduire le "profond changement" dont la France a selon elle besoin et répondre à "l'inquiétude croissante" qu'elle "sent monter dans le pays".

La candidate a mis le logement au premier rang de ses "combats". Sortant de son silence sur le sujet, elle a proposé "quatre mesures concrètes" pour "assurer à toutes les familles une sécurité logement tout au long de la vie".

Ségolène Royal s'est ainsi engagée à construire chaque année les 120.000 logements sociaux nécessaires pour rendre effectif le droit opposable au logement, dont la mise en place a été annoncée mercredi par Dominique de Villepin. "C'est à la puissance publique de jouer son rôle pour que le droit opposable au logement ne soit pas une promesse électorale", a-t-elle lancé.

La candidate a marqué sa volonté de rompre avec les "promesses trop tardives et trop précipitées pour être honnêtes".

La candidate socialiste a également promis de donner "aux communes la possibilité de procéder à des acquisitions-réquisitions" de logements et de "surtaxer les logements vacants depuis plus de deux ans". Elle s'est aussi engagée à créer un "service public de la caution" pour "assurer les impayés de loyers et éviter les expulsions".

Concernant les sans-abri, elle a prôné une "obligation dans chaque ville de créer une place d'hébergement d'urgence pour 1.000 habitants".

Dans le cadre de son deuxième "combat" pour "l'éducation et les jeunes", Ségolène Royal a proposé que chaque jeune puisse disposer à sa majorité d'un "prêt gratuit de 10.000 euros garanti par l'Etat pour lui permettre de construire son premier projet de vie".

La candidate a aussi fait une proposition nouvelle dans le domaine social. Reprenant une idée avancée en 2005 par le président d'Emmaüs Martin Hirsch, elle s'est engagée à créer un "revenu de solidarité active" pour "encourager le passage du RMI au travail". Le RSA "garantira que quel que soit son salaire, nul ne travaille à perte", a-t-elle expliqué.

Quatrième et dernier "combat" de Ségolène Royal : la relance de la construction européenne après le "non" français à la Constitution. Avant de partir en fin de semaine pour la Chine, la candidate socialiste a déjeuné jeudi avec les ambassadeurs à Paris des Etats-membres de l'UE afin de "préparer" la présidence française de l'Union européenne du deuxième semestre 2008.